Action de protestation contre l'agression brutale de participants à une campagne contre le travail des enfants en Inde

Inséré sur le site web de l'UITA le 18-Jun-2004

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L'UITA vous remercie pour votre soutien. Kailash Satyarthi a terminé son jeûne et est de retour à New Delhi. D'autres fillettes ont été découvertes, travaillant pour le Great Roman Circus, qui représente une partie du réseau national du trafique d'enfants. La commission indienne des droits de l'humain a commencé à enquêter sur cette affaire.

Pour une information continue sur la situation et pour d'autres actions, veuillez aller sur le site de "Global March": http://globalmarch.org/index.php


Le président de "Global March Against Child Labour", Kailash Satyarthi, et un groupe d'activistes d'autres organisations ont été brutalement agressés et battus le 15 juin, alors qu'ils essayaient de libérer des enfants retenus en travail forcé par le Grand Cirque Romain, dans l'état d'Uttar Pradesh au nord de l'Inde. Kailash Satyarthi est également membre de la direction de "The International Cocoa Initiative" – initiative œuvrant pour des de normes de travail responsables dans la culture du cacao, et dont Ron Oswald, Secrétaire Général de l'UITA, est le co-président.

Pour répondre aux préoccupations de 11 parents, Satyarthi a présenté des preuves de l'exploitation illégale par le cirque de nombreux enfants en bas âge à l'administration du district, qui a mandaté la magistrature concernée pour organiser une descente de police sur l'emplacement du cirque. Accompagnés d'un magistrat, un groupe de parents et des membres de "Global March" se sont rendus au cirque, où Satyarthi s'est retrouvé sous la menace d'une arme à feu tenue par le directeur du cirque lui-même; après quoi, tout le groupe a été agressé par le même directeur et ses acolytes armés de couteaux et de barres de fer sans que le magistrat et les policiers n'interviennent. Satyarthi a dû recevoir des soins médicaux en urgence, vu la gravité de blessures à la tête et une jambe fracturée, évitant des blessures plus graves encore grâce à l'intervention du groupe qui l'a défendu. Son fils et des membres du groupe ont aussi été blessés, alors qu'une journaliste photographe qui les accompagnait a été battue, son appareil photo étant réduit en miettes. Selon des témoignages, des parents sont retenus prisonniers par le propriétaire du cirque, et les enfants continuent de travailler dans les mêmes conditions.


Le directeur du Grand Cirque Romain menaçant le président de "Global March" Kailash Satyarthi avec une arme à feu.



Satyarthi a reçu des soins en urgence pour de graves blessures à la tête et à une jambe.


De nombreux enfants travaillent dans des conditions comparables à celles de l'esclavage dans des cirques, une forme de divertissement très populaire en Inde. En avril, "Global March" alliée à des volontaires et des autorités locales a réussi à libérer plus de vingt enfants népalais qui avaient été forcés à travailler pour le Grand Cirque Indien dans l'état de Kerala. Plusieurs d'entre eux avaient passé plus de dix ans dans le cirque.


Travail forcé - deux filles au Grand Cirque Romain.


L'UITA a protesté auprès des autorités indiennes contre cette attaque brutale, leur enjoignant d'intervenir afin de libérer les enfants, de poursuivre les autorités locales pour leur complicité lors de l'agression et de garantir la sécurité nécessaire à Satyarthi et aux participants/es aux campagnes contre le travail des enfants. "The Global March Against Child Labour" et le mouvement syndical international demandent que des messages semblables soient envoyés. Le message suivant (en anglais) peut servir d'exemple.

Exemple de message au gouvernement indien

A: Dr. Manmohan Singh, Prime Minister of India
Télécopie: + 91 11 23016857
Courriel: [email protected]

Copie à: Dr. A.P.J.Abdul Kalam, President of India
Télécopie: + 91 11 2301 7290/2301 7824
Courriel: [email protected]


Concerns: brutal attack on Kailash Satyarthi and campaigners against child labour in Uttar Pradesh

Dear Mr. Prime Minister,

I write to protest the apparent connivance of local authorities in the June 15 attack on Kailash Satyarthi and other child labour campaigners. Mr. Satyarthi was threatened at gunpoint, attacked and brutally beaten when he visited the Great Roman Circus which was camped in Colonelganj Tehsil, Gonda District. Mr. Satyarthi was accompanied by other campaigners against child labour and some of the parents of the children working in the circus. They visited the circus after presenting the district administration with evidence that children were being illegally employed. The district officials authorized the sub-divisional magistrate to take action.

Despite the fact that they were accompanied by a sub-divisional magistrate, the group was attacked by the circus manager and his crew with guns, knives and iron rods. Satyarthi required emergency medical treatment as a result of serious head injuries and a fractured leg, only avoiding worse injuries through the action of the group to defend him. His son and other members of the group also suffered serious injuries; a photojournalist accompanying them was beaten and her camera smashed.

All of this, including a threat to kill Mr. Satyarthi on the spot and to follow him to his Delhi home, took place in the presence of the police, the representatives of the district authorities and the media. Our information is that not only do the child circus workers remain the captives of the owner, but some of their parents as well.

We therefore call upon your government to take all necessary measures to insure the physical safety and well-being of Kailash Satyarthi and other child labour campaigners, to take all necessary measures to investigate and bring to justice the district authorities who permitted these violent actions to proceed as well as the circus owner and his employees who perpetrated the violence, and to act to free the child workers and their parents held captive by the Great Roman Circus.

We also urge your government to carry out, as a matter of urgency, an investigation of the situation of all children currently working in circuses in India, to secure their immediate release and to bring to justice those employers responsible for these abuses.

Sincerely

Veuillez transmettre une copie de tout message envoyé au secrétariat de l'UITA. Nous vous remercions par avance pour votre solidarité et votre soutien.