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Wal-Mart fermera un magasin syndiqué au Québec pour éviter de négocier une convention collective

Inséré sur le site web de l'UITA le 25-Feb-2005

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Wal-Mart Canada a annoncé son intention de fermer son magasin de Jonquière, au Québec, six mois environ après qu’une majorité de travailleurs/euses aient obtenu le droit d’adhérer à la section locale 503 des TUAC et de négocier une première convention collective. La société a invoqué des motifs de rentabilité pour justifier la fermeture, qui prendra effet dans 90 jours. Les TUAC du Canada ont dénoncé la décision, disant qu’il s’agissait pour l’entreprise d’une «décision d’affaires, selon laquelle les coûts reliés au licenciement de 200 travailleurs/euses à Jonquière constituaient un bon investissement à long terme en semant la crainte chez leurs autres employés/es au Canada et aux États-Unis». Plus tôt cette année, les TUAC ont obtenu la reconnaissance syndicale dans un autre établissement de Wal-Mart au Québec (cliquer ici pour plus d’information). À l’échelle internationale, les TUAC ont réagi avec une campagne comprenant une pétition en ligne afin de faire pression sur la société pour qu’elle revienne sur sa décision de fermer le magasin.

Wal-Mart est également sous les feux de la rampe aux États-Unis après un règlement scandaleux avec le ministère fédéral du Travail suite à des infractions aux lois sur le travail des enfants dans 24 établissements de trois états. La plainte portait sur 85 employés/es de moins de 18 ans et faisait état d’utilisation de machinerie dangereuse, d’heures de travail trop longues, de travail durant les heures de classes, etc. Sans admettre sa culpabilité, Wal-Mart a accepté de verser des amendes totalisant USD 135 450 pour clore le dossier. Dans le cadre du règlement, le ministère du Travail s'est formellement engagé à donner à la société un préavis de 15 jours avant d’enquêter sur toute nouvelle plainte – un délai largement suffisant pour permettre à la société de licencier les plaignants/tes. Les protestations des organisations syndicales et d’autres organisations ont incité le Congrès des États-Unis à demander un réexamen de la décision dans le cadre d’une enquête interne du ministère du Travail. Le Procureur général de l’état du Connecticut a demandé l’instauration d’une enquête nationale sur les abus en matière de travail des enfants chez Wal-Mart.