Une organisation syndicale argentine se mobilise contre le travail au noir dans l’hôtellerie et les services alimentaires

Inséré sur le site web de l'UITA le 15-Nov-2005

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Le Syndicat des travailleurs/euses du tourisme, de l’hôtellerie et des services alimentaires de l’Argentine (UTHGRA) a lancé une campagne nationale de mobilisation contre le travail au noir dans les secteurs de l’hôtellerie et des services alimentaires, où il se pratique sur une grande échelle. Selon des statistiques publiées par le gouvernement, quelques 40 pour cent des travailleurs/euses de ces secteurs ne sont pas légalement inscrits et n’ont donc accès à aucune prestation de santé ou de retraite. Selon le leader syndical Norberto Latorre, "l’une des formes d’évasion utilisée par les employeurs consiste à inscrire les travailleurs/euses sur des fiches de paie pour des journées de quatre heures, alors qu’ils/elles travaillent 12 ou même 14 heures par jour. Les employeurs prennent avantage de la situation, spéculant sur les pourboires et payant la différence au noir." L’explosion du travail illégal non déclaré a contribué à garder les salaires bas malgré la forte reprise dans le secteur.

De longues discussions avec le gouvernement et les employeurs privés n’ont pas permis de faire avancer la question de l’enregistrement des travailleurs/euses non déclarés et le syndicat a prévu une série de mesures progressives, allant de campagnes dans les médias et d’arrêts de travail ponctuels dans les entreprises fautives jusqu’à une grève nationale.

Le Comité administratif de l’UITA, réuni à Genève les 10 et 11 novembre, a exprimé sont appui total à la campagne de UTHGRA pour mettre fin au travail au noir et ouvrir la voie à des négociations sur des salaires équitables dans le secteur de l’accueil.

Pour en savoir davantage sur la campagne, visitez le site Web de l’UITA Amérique latine et cliquez sur le bouton "adhiere a la campaña" pour accéder à la page de la campagne, à partir de laquelle vous pouvez envoyer un message de solidarité.