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UITA
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Confirmation d’une nouvelle flambée du virus H5N1 au Pakistan / Aggravement de la crise mondiale de l’emploi dans le secteur de la volaille

Inséré sur le site web de l'UITA le 21-Apr-2006

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Une nouvelle flambée du virus H5N1 de la grippe aviaire a été confirmée dans une ferme avicole de Sihala, près d’Islamabad, dont la production alimente les grands centres urbains de Rawalpindi et Islamabad. Selon les estimations, les ventes de volailles au Pakistan avaient déjà chuté de 40 % après une flambée précédente du virus dans deux fermes avicoles du nord-ouest du pays en mars.

Les experts médicaux pakistanais conseillent aux travailleurs/euses avicole de se laver les mains à fond après le travail et appellent instamment toutes les personnes qui manipulent la volaille à porter un masque et des gants. Ces mesures préventives de base sont cependant loin d’être universellement respectées, y compris dans des endroits ou le virus a été décelé et où des humains ont été infectés.

Les mesures de base de santé et sécurité au travail restent largement lettre morte en Indonésie, où le virus H5N1 a été détecté dans plus des deux tiers des provinces du pays et où 23 cas d’infection humaine se sont traduits par des décès. L’OMS a maintenant confirmé un 33e cas d’infection humaine – un travailleur avicole de Padang, dans l’ouest de Sumatra. Alors que 194 cas d’infection ont été signalés jusqu’ici dans le monde, le nombre officiel de décès atteint maintenant 109. Les organismes internationaux se sont prononcés contre les abattages massifs en Indonésie.

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 20 % des travailleurs/euses permanents/tes des fermes avicoles industrielles et commerciales d’Indonésie ont jusqu’ici perdu leur emploi – dans un pays qui n’offre aucun filet de sécurité sociale. On estime que le tiers, voire la moitié de la population des pays d’Asie du Sud-Est frappés par le virus tire au moins une partie de ses revenus de la production avicole.

La FAO prévoit également que la production mondiale de poulet continuera à diminuer de façon marquée. La forte baisse de consommation de la volaille n'est pas limitée aux pays directement touchés par l'expansion du virus H5N1; le Brésil, qui exporte le tiers de sa production et qui, avec les États-Unis, compte pour 70 % des exportations mondiales, fait face à une baisse d’au moins 15 %, avec la défection des consommateurs/trices. La crise a également une incidence sur l’industrie des aliments pour volailles, qui signale une baisse des commandes de l’ordre de 40 % cette année.

Comme l’UITA l’a répété à de nombreuses reprises, l’expansion du virus H5N1 constitue déjà une catastrophe sociale de première importance pour des milliers de travailleurs/euses sans emploi ou sous-employés/es et leurs collectivités. Les programmes d’indemnisation des travailleurs/euses pour la perte d’emploi et de revenu n’existent tout simplement pas. Encore une fois, nous posons la question : que fait l’OIT?