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Les syndicats de Coca-Cola aux Philippines démontrent que les faux "excédents d’emplois" sont des pratiques de travail injustes visant la destruction de l’emploi régulier et l’expansion de l’emploi précaire

Inséré sur le site web de l'UITA le 21-Apr-2006

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Dans le cadre des préparatifs du 1er Mai, l’affiliée de l’UITA ACCUP (Alliance of Coca-Cola Unions Philippines) s’en prend à nouveau aux supposés "excédents d’emplois" qui permettent le remplacement de l’emploi régulier par la sous-traitance et la précarisation.

Au cours des prochaines semaines, les affiliées de l’ACCUP feront parvenir des lettres à la direction des usines d’embouteillage et des bureaux de vente de Coca-Cola, afin d’exprimer leur préoccupation quant au fait que "plusieurs postes déclarés excédentaires en 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005 ne l’étaient pas vraiment et sont actuellement comblés par des employés /es contractuels/lles ou par l’entremise de contrats d’impartition/sous-traitance".

Les activités de Coca-Cola aux Philippines sont conduites par Coca-Cola Bottlers Philippines Inc. (CCBPI), une coentreprise entre The Coca-Cola Company et la San Miguel Corporation.

Les organisations syndicales exigent qu’une copie des lettres remises par la direction de CCBPI aux syndiqués/es entre 2001 et 2005 leur soit transmise. Ces lettres stipulent clairement que les postes occupés par ces syndiqués/es sont excédentaires et qu’ils doivent accepter une indemnité de départ ou un transfert dans un délai de 24 heures. Pourtant, dans plusieurs cas recensés par les membres de l’ACCUP, ces postes n’étaient pas véritablement excédentaires et ont été immédiatement comblés par des travailleurs/euses embauchés par l’entremise de sous-traitants et d’agences de placement.

Dans plusieurs cas, ces postes "excédentaires" comprenaient des postes d’opérateurs de chariot élévateur, de frigoristes et de chauffeurs d’équipement de transport explicitement décrits dans les conventions collectives comme des postes "réguliers", couverts par les dispositions de la convention collective.

La direction d’ACCUP fait valoir que le fait que la plupart des membres du syndicat n’aient pu que lire leur lettre (sans être autorisés/es à en conserver une copie), tend à démontrer que la direction avait l’intention de cacher les preuves.

"Les membres du syndicat ont accepté des indemnités de cessation d’emploi, des transferts ou même des mises à la retraite anticipée en croyant que leurs postes étaient abolis et qu’ils/elles n’avaient donc pas le choix", ont déclaré les dirigeants/tes d’ACCUP lors d’une réunion de campagne ACCUP-UITA le 6 avril dernier. "Mais ils et elles ont été trompés/es, parce que leurs postes existent encore aujourd’hui et qu’ils sont occupés par des travailleurs/euses embauchés/es par des sous-traitants et des agences de placement, ce qui signifie qu’ils/elles sont exclus/es de la protection de la convention collective et n’ont pas le droit d’adhérer au syndicat".