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Corée : un mouvement de grève pour contester le projet d’accord de libre-échange

Inséré sur le site web de l'UITA le 18-Jul-2006

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Quelques 170 000 travailleurs/euses membres du KCTU ont tenu une journée de grève nationale le 12 juin dernier, afin de marquer leur opposition aux négociations en cours en vue de la signature de l’Accord de libre-échange Corée-États-Unis (ALÉ), qui permettrait une augmentation radicale des droits des investisseurs transnationaux aux dépens du droit des gouvernements de réglementer afin de protéger l’intérêt public. Les employés/es du gouvernement, qui n’ont pas le droit de grève, ont utilisé ensemble leur banque de congés annuels afin de ne pas se présenter au travail, tandis que les membres de la fédération dans le secteur des métaux, du transport, des services publics et sociaux, de la construction, des médias, des hôpitaux, de l’industrie chimique, du textile et du taxi ont répondu à l’appel à la grève.

Cinquante mille membres et sympathisants/tes ont pris part à une manifestation à Séoul, à laquelle participaient également des représentants syndicaux des États-Unis, qui se sont adressés à la foule. Des manifestations semblables ont également eu lieu à Ulsan, Busan et Cheongiu.

Le 6 juin, le KCTU et des organisations syndicales étasuniennes ont publié une déclaration conjointe condamnant le projet d’accord sur le commerce et l’investissement (dont seules les grandes lignes sont connues et dont les dispositions précises constituent un secret officiel), demandant plutôt que les négociations commerciales entre les deux pays s’accompagnent d’un « processus visant à protéger et à renforcer les droits fondamentaux des travailleurs/euses, les services publics et sociaux, la sécurité alimentaire et la sécurité des aliments, l’environnement, la santé publique et l’éducation ». Les syndicats ont convenu de travailler ensemble afin d’obtenir un moratoire sur les pourparlers actuels, une évaluation complète et publique des conséquences de l’accord proposé et la fin de l’entente visant à conserver le secret sur les documents relatifs aux négociations durant trois ans après la conclusion de celles-ci.

Le texte complet de la déclaration syndicale conjointe est disponible (en anglais) sur le site de KCTU.