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La stratégie de destruction des emplois de Kraft frappe l’Afrique du Sud

Inséré sur le site web de l'UITA le 08-Aug-2006

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Kraft a relancé l’exercice vicieux de réduction des coûts et de destruction d’emplois entrepris en 2004, une stratégie qui continue de menacer le gagne-pain de 8 000 travailleurs/euses dans le monde.

Le plus récent groupe de travailleurs/euses à entreprendre la lutte contre cette stratégie destructrice d’emplois du deuxième groupe alimentaire au monde est celui de l’usine Kraft d’Elandsfontein en Afrique du Sud. L’usine d’Elandsfontein est la seule installation de production de Kraft en Afrique du Sud et ses produits comprennent la gamme Royal de bicarbonate de soude, les poudings instantanés et la gamme de confiseries Manhattan.

Plus tôt cette année, FAWU (Food and Allied Workers Union) a déposé au nom des 314 travailleurs/euses des demandes comprenant une hausse salariale de 8%; une augmentation des indemnités de départ de deux à quatre semaine par année d’ancienneté; un moratoire de deux ans sur les licenciements pour excédent de personnel; et une augmentation de 20 à 25% de la prime de quart de nuit. Les négociations initiales ont échoué et FAWU a annoncé la tenue d’une grève le 25 mai.

Kraft a répondu en plaçant les employés/es en lock-out et en les remplaçant par 180 briseurs de grève. FAWU a tenté à plusieurs reprises de négocier un règlement du conflit mais s’est heurtée à une direction implacable, déterminée à briser le syndicat à l’usine. Les membres de FAWU et leurs familles luttent pour défendre des emplois dans un pays où le taux de chômage atteint actuellement 43%.

Il est évident que Kraft a dans une certaine mesure fabriqué ce conflit et le poursuit dans le but d’affaiblir le syndicat.

La société prétend maintenant être en mesure d’exploiter l’usine sans les travailleurs/euses en grève en exploitant les 180 briseurs de grève, ce qui a entraîné une dégradation de l’environnement de santé et de sécurité dans l’usine ainsi qu’une baisse de la productivité.

Le lock-out et le recours aux briseurs de grève visaient à provoquer FAWU. Malgré cela, le syndicat a fait appel aux services du bureau de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CMMA) et accepté une hausse de salaire de 6,5%.

Mais le conflit ne porte pas essentiellement sur les salaires, mais sur les emplois et Kraft refuse d’accéder aux demandes de FAWU pour un moratoire sur les licenciements pour excédent de main-d’œuvre et sur l’augmentation des indemnités de licenciement à la norme de l’industrie, qui est de quatre semaines par année d’ancienneté, sans égard à l’âge.

Kraft essaie sans vergogne d’exploiter l’insécurité économique de ces travailleurs/euses dans une économie émergente frappée par un taux de chômage élevé.

Le conflit à Elandsfontein est une lutte entre une société transnationale déterminée à ramener l’emploi au niveau minimum absolu afin d’augmenter encore des profits déjà élevés et un syndicat déterminé à défendre et améliorer ces emplois pour l’avantage de des membres et de la collectivité.

Le conflit entre dans sa dixième semaine et les travailleurs/euses de FAWU ont besoin de votre solidarité et de votre soutien.