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Le lockout se poursuit chez Kraft en Afrique du Sud – Les discussions achoppent en raison de l’insistance mise par Kraft sur les mesures disciplinaires contre les leaders syndicaux

Inséré sur le site web de l'UITA le 06-Sep-2006

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Le vicieux lockout des 314 travailleurs/euses de l’usine Elandsfontein de Kraft Foods en Afrique du Sud se poursuit, les discussions qui auraient pu permettre un règlement satisfaisant des enjeux économiques ayant achoppé en raison de l’insistance de la société à imposer des mesures disciplinaires comme condition de signature d’une entente. FAWU (South African Food And Allied Workers' Union) entre maintenant dans sa 15e semaine de lutte contre la géante multinationale de l’alimentation. La société mère de Kraft, Altria, vient tout juste d’augmenter son dividende trimestriel de 7,5 pour cent et son rendement en dividendes n’est plus n’est plus devancé que par celui de deux entreprises de l’indice industriel Dow Jones. Pourtant, Kraft a entrepris une campagne visant l’élimination de 8 000 emplois à travers le monde, dans le but d’augmenter encore davantage son rendement à court terme. La détermination de l’entreprise à affaiblir le syndicat pour mettre en œuvre cette stratégie en Afrique du Sud est au cœur du conflit.

z_VIDCAM01.GIF Pour voir une vidéo de sept minutes sur ce conflit, cliquez ici. Avertissement : le téléchargement exige un accès à bande large !

La direction de l’usine a accepté une série de propositions de compromis présentées par FAWU avant de saboter les négociations en annonçant avoir compilé une liste d’employés contre lesquels elle entend appliquer des mesures disciplinaires une fois le travail relancé normalement. La liste comprend tous les délégués/es syndicaux/cales.. FAWU a tenté d’amener la direction à changer d’avis mais la seule réponse de la société a été de menacer le syndicat de poursuites s’il refusait de signer l’entente.

En réponse à près de deux mille messages de protestation provenant d’individus et d’organisations syndicales des partout à travers le monde appelant Kraft à lever le lockout et à négocier le bonne foi, la société à publié une réponse standard de la PDG Irene Rosenfeld. La lettre affirme que « Kraft Foods n’a nullement l’intention d’affaiblir l’organisation syndicale… » une affirmation contredite par l’insistance que met la société à exercer des représailles contre les leaders et militants/tes syndicaux/cales. Kraft a également obtenu d’un tribunal une ordonnance de retrait des lignes de piquetage devant l’usine, et donné un peu de repos aux 180 travailleurs illégaux en fermant temporairement l’usine – une faveur dont les employés/es réguliers/ères n’ont jamais bénéficié.

La PDG Rosenfeld prétend que « les salaires et indemnités de cessation d’emploi sont égaux ou supérieurs à la moyenne du marché en Afrique du Sud ». FAWU a négocié de meilleures indemnités de cessation d’emploi avec Nestlé, Coca-Cola, Distell, SABMiller et Cadbury, entres autres grandes sociétés alimentaires, et accepté de réduire substantiellement ses demandes de parité. FAWU a également accepté des augmentations de salaire de 6,5 pour cent, malgré le fait que l’inflation des prix des aliments est beaucoup plus élevée que cela. La société a ensuite retiré son offre!

Bien que Kraft prétende souhaiter « en arriver le plus rapidement possible à un règlement dans ce long conflit » par des « compromis raisonnables », les seules ouvertures dans ce conflit ont été le fait de la direction de FAWU, maintenant menacée de suspensions possibles et de licenciements déguisés en mesures disciplinaires contre ses délégués/es.

Kraft ne tente pas seulement de miner le soutien des travailleurs/euses sud-Africains/caines à leur syndicat et à son organisation dans le milieu de travail, mais utilise la désinformation pour miner le soutien international à leur lutte. L’histoire des négociations dans ce conflit montre qu’un règlement est possible – mais Kraft doit abandonner sa tentative de briser le syndicat : c’est le prix d’une entente.

Trois cent quatorze travailleurs/euses et leurs familles ont besoin plus que jamais de votre soutien.

  • Cliquez ici pour faire parvenir un message à Kraft afin de dire à la société ce que vous pensez des pratiques antisyndicales dans un pays où le taux de chômage atteint actuellement 43 pour cent. Des copies de votre message seront automatiquement envoyées à l’UITA et à FAWU.

    Nous vous remercions à l’avance de votre solidarité et de votre soutien.