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Unilever à nouveau sur le banc des accusés à l’OCDE en raison d’abus des droits humains – au Pakistan cette fois

Inséré sur le site web de l'UITA le 23-Nov-2007

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Unilever à nouveau sur le banc des accusés à l’OCDE en raison d’abus des droits humains – au Pakistan cette fois

Unilever sent la pression monter à l’OCDE, dont les directives sur les sociétés multinationales demandent que les filiales internationales des sociétés transnationales se conforment aux normes internationales en matière de droits syndicaux et de droits humains. Quatorze mois après que l’UITA eut porté plainte pour violation grossière des directives par la vente et la fermeture frauduleuses de l’usine de la société à Mumbai (Bombay) en Inde et trois semaines à peine après que l’UITA eut accusé la société de pratiques antisyndicales vicieuses (violations brutales des droits humains) dans l’État indien de l’Assam, des violations brutales des droits humains – cette fois au Pakistan – Unilever se retrouve de nouveau sur le banc des accusés à l’OCDE.

La direction d’Unilever a intensifié ses attaques contre le syndicat de son usine de Rahim Yar Khanen occupant l’usine par la présence massive de policiers armés, de soldats d’élite et de garde de sécurité privés. Lorsque le syndicat a fait connaître son intention d’ouvrir l’adhésion aux employés/es « temporaires », dont plusieurs travaillent à l’usine depuis de nombreuses années, et de les aider à obtenir le statut d’employés/es permanents/tes que la loi reconnaît à tous les employés/es comptant plus de neuf mois de services continus, la société a répondu en congédiant tous les 292 employés/es temporaires sauf cinq. Ils ont été remplacés/es par des travailleurs/euses occasionnels/lles recrutés/ées par des agences qui n’ont aucune possibilité légale d'avoir un statut permanent, peu importe la durée de leur emploi chez Unilever Pakistan.

Le licenciement massif de travailleurs/euses luttant pour une sécurité d’emploi minimale à l’usine de Rahim Yar Khan s’inscrit dans l’érosion systématique des conditions de travail et de la permanence d’emploi pour les travailleurs/euses d’Unilever au Pakistan et dans de nombreux autres pays. Unilever Pakistan Ltd. emploie quelques 8 000 personnes dans cinq usines et bureaux au Pakistan. De tous les employés/es dans ces cinq usines, seulement 509 ont le statut d’employés/es permanents/tes. Malgré le fait qu’ils/elles occupent leur emploi depuis plus de neuf mois, la très grande majorité des employés/es d’Unilever Pakistan ont un statut « temporaire ». Ils/elles reçoivent un salaire inférieur, des avantages sociaux (y compris les soins de santé et les prestations de retraite) inférieurs ou inexistants, et peuvent être lienciés/es sans préavis. Les travailleurs/euses occasionnels/lles engagés/es par des agences n’ont même pas la possibilité théorique d’obtenir la permanence d’emploi.

Le syndicat poursuit la lutte en développant un soutien au Pakistan et, par l’entremise de l’UITA, à l’échelle internationale. Dans le cadre de cette lutte, l’UITA a déposé une plainte auprès du Point de contact national de l’OCDE au Royaume-Uni, où se trouve le siège social de la société mère Unilever Plc.

Vous pouvez prendre connaissance du texte de la plainte de l’UITA devant l’OCDE en cliquant ici.