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UITA
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Des législateurs américains appellent à des mesures urgentes sur le diacétyle

Inséré sur le site web de l'UITA le 15-Jan-2008

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Trois membres importants de la Chambre des représentants des États-Unis ont publiquement fait appel à l’institut national de santé et sécurité au travail (NIOSH) des États-Unis pour conduire une enquête systématique dans toutes les entreprises qui utiliseraient l'arôme alimentaire nocif, le diacétyle, qui a été relié à la bronchiolite oblitérante, une maladie pulmonaire dévastatrice. Dans une lettre envoyée le 10 septembre à la direction du NIOSH, George Miller (président du sous-comité de la Chambre de la protection de la main-d’œuvre), Lynn Woolsey (présidente) et Rosa Delauro (présidente du sous-comité des crédits à l'agriculture et au développement rural, l’Agence des aliments et drogues (FDA) et organismes connexes) citent le récent rapport sur les risques potentiels pour la santé liés à l’exposition au diacétyle dans les cuisines professionnelles pour affirmer «qu’il est urgent que nous déterminions une fois pour toutes le degré national d’exposition et de maladie liées aux additifs alimentaires contenant du diacétyle» et insistent sur "la tenue d’une enquête approfondie sur l’utilisation des arômes contenant du diacétyle afin d'évaluer le degré d’exposition potentielle et les effets sur la santé pouvant résulter de l'exposition aux arômes contenant du diacétyle, spécialement là où ils sont utilisés en grande quantité. Une telle enquête pourrait englober un examen des certificats de décès et un système de rapports des fournisseurs, là où un tel système existe ».

Les parlementaires on travaillé en étroite collaboration avec les organisations syndicales sur le diacétyle et ont joué un rôle actif dans la promotion des lois adoptées par la Chambre des représentants l’an dernier (mais qui n’ont toujours pas reçu l’assentiment du Sénat) appelant à l’adoption d’une réglementation et de normes de sécurité pour l’utilisation du diacétyle. Leur initiative en faveur d’une étude globale sur les lieux de travail des effets potentiels d'une exposition ancienne et actuelle des travailleurs/euses à toutes les étapes de la production fait écho à l’appel lancé par l’UITA le 6 novembre dernier en faveur d’une intervention urgente des agences nationales et supranationales responsables de la santé et de la sécurité. L’UITA avait alors demandé que «toutes les informations disponibles concernant les produits et les marques contenant du diacétyle dans la production alimentaire soient mises à la disposition du public et être facilement accessibles. Les syndicats des travailleurs/euses de l’alimentation doivent officiellement participer comme partenaires actifs à un programme de recherches complètes sur les risques liés à l’exposition au diacétyle sur le lieu de travail dans la production alimentaire, notamment en menant des enquêtes sur le terrain pour évaluer la possibilité d'une exposition, l'évaluation des méthodes de production et des mesures protectrices ainsi qu'une surveillance médicale rigoureuse de tous/tes les travailleurs/euses ayant été exposés/es ».

L’UITA avait également déclaré à ce moment que «l’appréciation des risques doit permettre d’évaluer si ce produit peut être entièrement éliminé et, si nécessaire, remplacé par des alternatives plus sûres. L’état actuel des connaissances impose une suspension immédiate de l’utilisation du diacétyle sous réserve d’une évaluation détaillée des risques encourus sur le lieu de travail».