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UITA
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Mettez fin à la répression contre le syndicat des travailleurs/euses migrants/tes en Corée!

Inséré sur le site web de l'UITA le 14-May-2008

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Le gouvernement récemment élu du président coréen Lee Myeong-bak continue la politique de répression incessante du gouvernement précédent à l’encontre des droits des centaines de milliers de travailleurs/euses migrants/tes du pays. Depuis sa fondation en 2005, le MTU (Migrants' Trade Union, affilié à KCTU) lutte pour les droits des travailleurs/euses migrants/tes dans le milieu de travail. Face à la lutte du MTU contre la discrimination, les abus dans le milieu de travail et les politiques gouvernementales dirigées contres les immigrants/tes, le gouvernement a réagi par du harcèlement, des arrestations et des déportations – malgré la décision rendue en février 2007 par la Haute cour de Séoul, qui a déclaré illégal le rejet par le gouvernement de l’avis de constitution du syndicat.

En novembre dernier, le président, le vice-président et le secrétaire général du MTU ont été arrêtés dans le cadre d’opérations policières coordonnées et déportés de force. Les trois hommes avaient été adoptés à titre de « prisonniers de conscience » par Amnesty International, qui a déclaré que leur arrestation constituait « une tentative de la part du gouvernement de les priver de leurs droits syndicaux fondamentaux, y compris leur droit à la liberté d’association, des droits protégés par la Constitution de la Corée du Sud » et « un assaut contre les droits humains de tous les travailleurs/euses migrants/tes ».

MTU, KCTU et des groupes d’appui ont réagi par un « sit-in » de 99 jours en soutien aux droits des travailleurs/euses migrants/tes et de MTU, et un nouveau bureau de direction a été élu le 6 avril. Moins d’un mois plus tard – le 2 mai – le président de MTU, Torna Limbu, et le vice-président Abdus Sabur ont à leur tour été arrêtés et font maintenant face, comme les dirigeants précédents, à la déportation vers leur pays d’origine

Le président coréen Lee Myeong-bak a indiqué qu’il ne tolérerait pas la reconnaissance des droits syndicaux pour les travailleurs/euses migrants/tes. Le ministère du Travail a porté la décision de la Haute cour de Séoul devant la Cour suprême du pays, alléguant que le droit à la représentation syndicale pour les travailleurs/euses migrants/tes n’existait pas dans le droit coréen, non plus que dans le droit international. La décision devrait être rendue un peu plus tard cette année. En attendant, le gouvernement maintient sa politique d’arrêter les activistes syndicaux/cales et renouvelle ses pressions sur l’ensemble des travailleurs/euses migrants/tes.

Des pressions internationales doivent être faites de toute urgence pour obtenir la libération des dirigeants de MTU. Vous pouvez appuyer la lutte en faveur des droits des travailleurs/euses migrants/tes en écrivant au ministre de la Justice de la Corée du Sud. Le message ci-dessous peut vous servir de modèle. Veuillez faire parvenir une copie de tout message envoyé au secrétariat de l’UITA. Nous vous remercions à l’avance de votre solidarité et de votre soutien.

Modèle de message au gouvernement de la Corée

Ministry of Justice, Republic of Korea
Building 1, Gwacheon Government Complex,
Jungang-dong 1, Gwacheon-si, Gyeonggi-do
Republic of Korea
Fax: 82-2-2110-3079

Commissioner of Korean Immigration Service
Fax: 82-2-500-9059, 82-2-500-9128, 82-2-500-9026

To the South Korean Minister of Justice Kim Gyeong-han:

Dear Minister,

I write to protest the May 2 arrests of President Torna Limbu and Vice President Abdus Sabur of the Seoul-Gyeonggi-Incheon Migrants’ Trade Union (MTU). Their arrests follow the similar attack against MTU’s leadership in which the previous president, vice president and general secretary were arrested and deported at the end of last year.

I am concerned that these arrests coincide with the pending Supreme Court Case concerning MTU’s legal union status. Despite a Seoul High Court Ruling on 1 February 2007 in favor of MTU, the Supreme Court decision, expected before the end of this year, may deny South Korean migrant workers’ their right to freedom of association. The Labour Ministry's appeal of the High Court decision and the ongoing repression against the MTU and against migrant workers generally violate human and trade union rights established in international law and standards; migrant workers, like all workers, have the right to join trade unions and to negotiate collectively with employers.

I therefore call on your government to immediately and unconditionally release MTU President Torna Limbu and Vice President Abdus Sabur and to cease all harassment of MTU members, officers and supporters.

Sincerely,


TRADUCTION

Ministère de la Justice, République de Corée
Édifice 1, Complexe gouvernemental de Gwacheon
Jungang-dong 1, Gwacheon-si, Gyeonggi-do
République de Corée
Fax: 82-2-2110-3079

Commissaire des Services d’immigration de la Corée
Fax: 82-2-500-9059, 82-2-500-9128, 82-2-500-9026

Ministre de la justice, Kim Gyeong-han

Monsieur le ministre,

Je vous écris afin de protester contre l’arrestation, le 2 mai dernier, du président Torna Limbu et du vice-président Abdus Sabur de du Syndicat des travailleurs/euses migrants/tes (MTU) de Séoul-Gyeonggi-Incheon. Leur arrestation s’ajoute à une attaque similaire contre le syndicat dans laquelle l’ancienne direction (président, vice-président et secrétaire général) avaient été arrêtés et déportés, à la fin de l’an dernier.

Je suis préoccupé par le fait que ces arrestations surviennent au moment où la Cour suprême se penche sur le statut légal de MTU. Malgré une décision rendue en faveur de MTU par la Haute cour de Séoul le 1er février 2007, la décision de la Cour suprême, attendue avant la fin de l’année en cours, pourrait nier aux travailleurs/euses migrants/tes en Corée le droit à la liberté syndicale. L’appel déposé par le ministre du Travail contre la décision de la Haute cour et la répression constante dont font l’objet MTU et les travailleurs/euses migrants/tes en général sont contraires aux droits humains et syndicaux établis par le droit international et les normes internationales du travail; les travailleurs/euses migrants/tes, comme tous/tes les travailleurs/euses, ont le droit d’adhérer à un syndicat et de négocier collectivement avec les employeurs.

Par conséquent, j’appelle votre gouvernement à libérer immédiatement et sans condition le président Torna Limbu et le vice-président Abdus Sabur de MTU et à mettre fin à toute forme de harcèlement à l’endroit des membres, des dirigeants/tes et des militants/tes de MTU.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de mes sentiments distingués.