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Contrat historique pour les travailleurs/euses agricoles migrants/tes saisonniers/ières au Canada

Inséré sur le site web de l'UITA le 27-Jun-2008

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La toute première convention collective applicable aux travailleurs/euses saisonniers/ières migrants/tes au Canada a été ratifiée à une très forte majorité par les travailleurs/euses de Mayfair Farms, un producteur de fruits et de légumes de Portage la Prairie, au Manitoba. Le 20 juin, les travailleurs/euses ont voté à 93 pour cent en faveur d’une entente de trois ans négociée par les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), couronnant ainsi une lutte de 21 mois pour les droits syndicaux et la représentation.

Les TUAC avaient déposé une demande officielle d’agrément pour les travailleurs/euses de Mayfair Farms en octobre 2006, les deux tiers des travailleurs/euses – presque tous/tes des Mexicains/nes recrutés/es et employés/es dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (TAS) du gouvernement fédéral canadien ayant signé une demande de représentation. Mayfair Farms a contesté la demande d’agrément, alléguant que les travailleurs/euses de Mayfair Farms n’étaient pas des employés/es de la société et que la société n’était pas un employeur, puisque la main-d’œuvre avait été embauchée dans le cadre d’une entente entre les gouvernement du Canada et du Mexique. Les travailleurs/euses ne pouvaient donc pas être considérés/es comme des employés/es aux fins de la négociation collective. La Commission du travail du Manitoba a rejeté ces allégations dans une décision détaillée rendue l’an dernier, citant la définition "d’employé" dans la Loi sur les relations de travail du Manitoba : Personne employée pour accomplir un travail; le terme s'entend également d'une personne que la Commission désigne à titre d'employé pour l'application de la présente loi. Mayfair agissait à titre d’employeur, par exemple en déterminant les heures et les conditions de travail. Une "négociation collective viable et fonctionnelle" était donc possible, a statué la Commission, qui a agréé le syndicat en juin dernier.

Le vote de ratification de la convention collective signifie, selon les TUAC Canada, que "pour la première fois au Canada, un groupe de travailleurs/euses agricoles migrants/tes dispose d’un droit de grief, d’un droit prioritaire de rappel chaque saison fondé sur l’ancienneté, et d’autres dispositions les protégeant contre l’expulsion des logements fournis par l’employeur ou contre l’expulsion du Canada jusqu’à ce que leur cause soit entendue par un arbitre indépendant".

"L’égalité des droits au travail pour les travailleurs/euses migrants/tes est maintenant plus qu’un concept : c’est un contrat", a déclaré le président national des TUAC au Canada, Wayne Hanley. "Ce contrat ouvre la voie pour les milliers d’autres travailleurs/euses migrants/tes et temporaires amenés/es au Canada pour travailler dans l’agriculture et d’autres industries".