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UITA
Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'hôtellerie du monde entier


Indonésie, Pérou, Brésil: Les travailleurs/euses de Nestlé dans le monde entier demandent un travail décent et le respect des droits syndicaux.

Inséré sur le site web de l'UITA le 17-Nov-2008

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Les actions syndicales se multiplient dans les usines Nestlé du monde entier. Les travailleurs/euses demandent des compensations pour l'érosion de leur pouvoir d'achat, un coup d'arrêt à la précarisation croissante et le respect des droits syndicaux, y compris le droit syndical de base à la négociation collective avec la plus grande entreprise alimentaire du monde.

Le 8 novembre, le syndicat affilié à l'UITA Nestlé Indonesia Workers Union - Panjang (SBNI-P) a organisé une nouvelle manifestation de masse pour sensibiliser le public au sujet de sa lutte, cette fois dans le cœur de Lampung, à Sumatra. Le syndicat se bat depuis fin 2007pour pouvoir négocier une nouvelle convention collective . La direction a réagi par le harcèlement, l'intimidation, les transferts forcés et les menaces à l’adresse des dirigeants syndicaux. Comme elle a tenté de le faire à Perm, en Russie ("Le conflit chez Nestlé Russie se termine par une victoire syndicale"), où la pression du mouvement syndical international a finalement forcé la direction à faire machine arrière, Nestlé persiste à dire qu'elle ne peut pas révéler l'échelle des salaires au syndicat (et encore moins la négocier!) pour des raisons de "secret commercial".


Pancarte demandant la solidarité avec le syndicat des travailleurs/euses de PT Kirin Miwon Foods, signée par les membres du syndicat.

L'UITA a fait parvenir une plainte au Point de contact national de l'OCDE en Suisse, où se trouve la maison mère de Nestlé, pour dénoncer les mesures farouchement antisyndicales adoptées de manière constante dans le courant de l’année écoulée par Nestlé Indonésie, vu que ces pratiques violent les lignes directrices de l'OCDE sur les entreprises multinationales.

Au Pérou, la direction de Nestlé est également entrée en conflit avec l’affiliée de l'UITA, SUNTRANEP, qui cherche à renégocier la convention collective de ses membres de l'usine de Lima et du centre de distribution de Chiclayo depuis le mois de février de cette année. La société a rejeté la demande d’augmentation de salaire du syndicat destinée à compenser l'inflation, et a par ailleurs l'intention d'introduire de nouvelles catégories de salaires sans négociation, arguant qu’il s’agit d’une imposition du siège central de Nestlé, en Suisse. En septembre, la direction a tenté de contourner complètement le processus de négociation collective en écrivant aux travailleurs/euses directement à leur domicile, pour les exhorter à accepter l'offre de l’entreprise! Malgré de nombreuses séances de négociation et de conciliation, dont certaines sous les auspices du ministère du Travail, les négociations sont dans l'impasse et le syndicat est en grève.



Au Brésil, les syndicats affiliés à l'UITA de l’Etat de São Paulo se mobilisent pour obtenir une convention qui s’applique aux neuf sites de Nestlé présents au niveau de l’Etat. Durement touchés par la hausse du coût des aliments et d’autres biens nécessaires, le syndicat demande, entre autres: la semaine de 40 heures dans toutes les unités ; la fin du travail temporaire et des engagements par l’intermédiaire d’agences ; le principe d'égalité de rémunération et de conditions pour tous les travailleurs/euses ; une augmentation du salaire réel de 10 %, ainsi que la pleine compensation des pertes dues à l'inflation.