Grève des travailleurs/euses de l’usine de transformation de volaille de Cargill Seara, au Brésil

Inséré sur le site web de l'UITA le 19-Nov-2008

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Les travailleurs/euses de l’usine de transformation de volaille de Cargill Seara, dans l'Etat brésilien du Mato Grosso do Sul, sont en grève depuis le 10 novembre pour protester contre les provocations de la direction au cours de négociations collectives. Quelque 2600 travailleurs/euses (environ 90 pour cent de la main-d'œuvre) ont quitté leur poste lorsque la société a proposé 10% de compensation pécuniaire pour le travail réalisé dans des conditions difficiles et insalubres – ce qui représente la moitié des 20% prescrits par la Cour suprême du Travail du Brésil. De nombreux travailleurs/euses de Seara effectuent des tâches à une température inférieure à 12 degrés centigrades.

Les syndicats demandent, entre autres, une prime de 3 pour cent pour les travailleurs/euses de l'abattage, une augmentation généralisée de 3 pour cent pour compenser l'inflation, 36 heures de travail hebdomadaire, une diminution des cadences et des pauses plus fréquentes. Le salaire mensuel se situe actuellement entre R466 et R660 (USD 202-288). Soixante pour cent des travailleurs/euses de l'usine Cargill sont des femmes et environ 30 pour cent sont issus de la tribu autochtone des Terenas.

La société a fait appel à la police et aux agents de la sécurité pour contraindre les grévistes à se remettre au travail, mais la Confédération nationale des travailleurs/euses de l'industrie alimentaire (CONTAC), le STIA Sidrolândia, la FTIA-MS et la délégation du Syndicat des travailleurs de l’industrie alimentaire (SINDAVES) de l’usine de Sidrolândia, s’efforcent d’obtenir une reprise de la négociation collective afin de faire valoir leurs revendications.

Le 28 mars 2007, dans la même usine de transformation Sidrolândia de Cargill Seara, un travailleur de l’entretien âgé de 29 ans, Marcos Antônio Pedro, a été tué alors qu’il faisait son travail, coupé en deux après être tombé dans un réservoir de l'unité de réfrigération. La direction soutient qu’il s’agit d’un "suicide" et a refusé toute indemnisation. (Cliquez ici pour plus détails).