Les travailleurs/euses de Nestlé Hong Kong préparent des moyens de pression suite à des engagements non respectés en matière de reconnaissance syndicale et de contrats précaires

Inséré sur le site web de l'UITA le 23-Jan-2009

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Six mois après qu’une grève de trois jours (article en anglais) ait interrompu la production à l’usine de crème glacé et de produits réfrigérés de Nestlé Hong Kong, l’affiliée de l’UITA Hong Kong Nestlé Workers Union attend toujours que la société respecte ses engagements : reconnaissance immédiate du syndicat, fin du licenciement des travailleurs/euses occasionnels/lles et augmentation du nombre de travailleurs/euses permanents/tes.

À la suite de la grève de juillet 2008, la direction de Nestlé a pris une série d’engagements visant à corriger ses pratiques de relations de travail abusives. Mais la direction refuse toujours obstinément de reconnaître le syndicat et a rejeté les appels à l’ouverture de négociations formelles – malgré le fait que le Hong Kong Nestlé Workers Union soit légalement reconnu et qu’il représente 98 pour cent des chauffeurs, des manutentionnaires et des employés/es de vente et de livraison des services de la crème glacée et du lait. Même après que le syndicat eut répondu à plusieurs demandes de la direction – notamment le dépôt de la liste complète des membres – la société continue de nier aux travailleurs/euses leur droit fondamental à la reconnaissance syndicale.

La grève a obtenu un large soutien du public en mettant en lumière les conditions de travail relevant de l’exploitation éhontée, notamment des journées de travail de 17 heures. Pendant plus d’une décennie, la direction de Nestlé a cultivé l’insécurité en n’accordant que des contrats temporaires renouvelables à un tiers de ses employés/es. Pour contourner délibérément l’exigence légale stipulant que la permanence doit automatiquement être accordée aux employés/es après 12 mois au service de l’employeur, Nestlé a imposé une période d’attente de 14 jours entre deux contrats consécutifs. Ce régime d’emploi précaire est conçu pour éliminer la sécurité d’emploi et refuser aux travailleurs/euses les droits, la protection et les avantages dont jouissent les employés permanents en vertu des lois applicables.


La grève de l’été dernier a choqué l’opinion publique par le récit des journées de travail de 17 heures et l’abus délibéré des contrats de travail temporaires pour susciter une insécurité permanente parmi les employés/es de Nestlé Hong Kong

Au lieu de mettre fin à ces pratiques d’emploi abusives – tel que convenu en juillet 2008 – la direction de Nestlé a exacerbé le conflit en licenciant les travailleurs/euses occasionnels/lles avant la fin de leur contrat. Les travailleurs/euses contractuels/lles qui étaient membres du syndicat et dont le contrat n’était pas encore arrivé à échéance ont été licenciés/es sans préavis le 31 décembre 2008. Deux autres travailleurs/euses contractuels/lles ont été licenciés/es le 14 janvier.

Mis en colère par ces nouvelles attaques contre les travailleurs/euses occasionnels/lles et frustré de l’absence de tout moyen permettant d’ouvrir des négociations, le syndicat a réitéré sa demande de reconnaissance immédiate, la fin des licenciements de travailleurs/euses occasionnels/lles et l’augmentation du nombre de travailleurs/euses permanents/tes. Si la direction ne satisfait pas à ces demandes avant la fin de la semaine, les 200 membres du syndicat voteront en faveur de nouveaux moyens de pression – avec l’appui total de l’UITA et de ses membres à travers le monde.