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NOUVELLE MISE À JOUR! Les dirigeants du syndicat du sucre en Iran condamnés à la prison – Agissez maintenant!

Inséré sur le site web de l'UITA le 03-Mar-2009

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Ali Nejati et quatre autres dirigeants syndicaux de Haft Tapeh condamnés à un an de prison

Le 14 avril, les sentences ont été prononcées contre les dirigeants du syndicat Haft Tapeh. Ali Nejati, Feridoun Nikoufard, Ghorban Alipour et Jalil Ahmadi ont tous été condamnés à une année d’emprisonnement, prenant effet immédiatement, suivie de six mois de mise à l’épreuve. Mohammed Heydari Mehr a pour sa part été condamné à un an d’emprisonnement suivi de cinq ans de mise à l’épreuve. Il leur est de plus interdit de prendre part à toute activité syndicale pendant trois ans.

Agissez maintenant! - CLIQUEZ ICI (lien en anglais) pour envoyer un message à l'État et aux autorités judiciaires iraniens, leur demandant de retirer immédiatement et sans condition toutes les charges retenues contre les dirigeants syndicaux de Haft Tapeh!

Vous pouvez également envoyer un message à l'ambassade ou à la représentation diplomatique de l'Iran dans votre pays - ou leur rendre visite! Une liste complète des ambassades et des consulats est disponible ici , et vous pouvez généralement trouver les adresses électroniques en procédant à une recherche Internet spécifique sur la représentation dans votre pays.

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Il a maintenant été confirmé que le président du syndicat Haft Tapeh, Ali Nejati, est détenu en isolement au tristement célèbre Centre de détention des services de renseignements de la ville d’Ahwaz, dans le sud du pays. Son épouse a pu lui rendre une brève visite le 6 avril. Il est en fait détenu et interrogé sous des accusations pour lesquelles il a déjà subi un procès en février dernier – une procédure qui est illégale. Comme les autres défendeurs de Haft Tapeh, Ali Nejati n’a pas été informé de la sentence prononcée contre lui.

Le Centre de détention des services de renseignements d’Ahwaz, tristement célèbre en raison de la dureté de son régime carcéral, appartenait au départ aux Gardiens de la révolution iranienne avant d’être transféré au ministère du Renseignement en 1988. La plupart des cellules sont des cellules d’isolement et la prison accueille habituellement plus de 30 détenus. Les détenus n’ont pas accès à la lumière du jour, à l’exercice en plein air, n’ont qu’un accès limité à des installations sanitaires peu hygiéniques et aucun accès à des soins médicaux. Les détenus soumis à des interrogatoires sont privés de sommeil et font l’objet d’abus physiques graves.

Le 7 avril, les travailleurs/euses de Haft Tapeh ont cessé le travail durant trois heures afin de protester contre l'arrestation et la détention d'Ali Nejati et le non paiement des salaires au cours des deux derniers mois.

Le chapitre du Royaume-Uni d’Amnesty International a adopté Ali Nejati à titre de prisonnier de conscience "détenu au seul motif d’avoir exercé de façon pacifique son droit à la liberté d’expression et d’association".

La période qui précède le 1er mai en Iran est souvent marquée par une intense répression, les autorités s’efforçant de couper court à toute activité de militantisme syndical indépendant et à toute manifestation à l’occasion du 1er mai.

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L'arrestation le 8 mars du président du syndicat des travailleurs du sucre d'Haft Tapeh, Ali Nejati, marque une nouvelle escalade dans la répression du syndicat indépendant . par le gouvernement iranien. Nejati est l'un des cinq dirigeants/es syndicaux/les arrêtés/es en décembre 2008 et inculpés/es de «mise en danger de la sécurité nationale» et de «propagande anti-gouvernementale» attendant toujours le jugement du procès qui a pris fin le 17 février. Beshag Rahim, membre du Conseil exécutif de Haft Tapeh, et six autres responsables syndicaux ont été arrêtés et détenus entre le 22 février et le 3 mars 2009, mais tous avaient été libérés sous caution le 7 mars. Quatre d'entre eux on été poursuivis avec Ali Nejati les 17 et 23 février, pour des charges similaires.

Des officiers du Ministère du renseignement ont effectué un raid dans la maison de Nejati le 28 février et du matériel syndical a été confisqué. Depuis son arrestation, les membres de sa famille n'ont pu ni le contacter ni lui rendre visite et l'on ne sait pas où il se trouve.

Le gouvernement a intensifié ses attaques envers le syndicat suite au faible taux de participation à l'occasion de l'élection du Conseil islamique du travail de Haft Tapeh, ordonné par le Ministère du travail, le 24 février. Les syndicats indépendants sont interdits en Iran et la défense des conditions d'emploi des travailleurs/euses n'entre pas dans les attributions du Conseil islamique du travail, dont le cahier des charges est défini dans la loi iranienne comme essentiellement religieux, en plus de « défendre les accomplissements de la Révolution islamique ».

Si l’on en croit les allégations, l'escalade de la répression contre les travailleurs/euses de Haft Tapeh a été accompagnée de nouvelles mesures de harcèlement envers les autres syndicats indépendants et les militants/tes des droits du travail, sans doute pour créer un climat de peur en vue du 1er mai et de l'élection présidentielle prévue pour le 12 juin. La pression internationale est nécessaire d'urgence pour contraindre le gouvernement à libérer tous les dirigeants/es de Haft Tapeh. CLIQUEZ ICI pour envoyer un message à l'État et aux autorités judiciaires iraniens, leur demandant de retirer immédiatement et sans conditions toutes les charges retenues contre Ali Nejati et les autres dirigeants syndicaux de Haft Tapeh.