Campagne pour sauver la brasserie Boddingtons

Ins�r� sur le site web de l'UITA le 02-Nov-2004

Envoyer cet article � une connaissance.



InBev, "la brasserie locale du monde," semble �tre plus int�ress�e par la fermeture des brasseries locales que par le maintien d�un quelconque h�ritage brassicole.Le 9 septembre, la direction d�InBev (pr�c�demment Interbrew) a annonc� la fermeture de la brasserie de Boddingtons (Angleterre). La � Cream of Manchester �, ainsi qu�elle est surnomm�e est produite dans cette brasserie depuis 1778, en utilisant l�eau de source de son propre puits.

Il y a deux ans, le premier projet de fermeture de cette brasserie historique avait �t� repouss�. Les travailleurs, leurs repr�sentants et la direction avaient conclu un accord de r�organisation des activit�s et de r�duction de co�ts afin de garantir � long terme l�avenir de la brasserie. Mike Thompson, responsable de T&G(the Transport and General Workers Union), a dit �� la suite de cet accord, la productivit� a cru de 40%, la marque de 4% et les profits ont atteint � 16.5m (� 24m)�.

La d�l�gation de T&G, rejointe par des repr�sentants d�EFFAT, des syndicats belges et des d�l�gu�s de diff�rents sites d�InBev au Luxembourg, en Allemagne, France et Pays-Bas, et avec le soutien de l�association �Campaign for Real Ale�, est venue � Louvain pour rencontrer la direction d�InBev. La d�l�gation s�est fermement oppos�e au plan et a exprim� la d�termination des travailleurs de Boddingtons dans une r�union avec Marc Croonen, InBev�s senior Human Resources Executive.

Les travailleurs d�Interbrew de la brasserie de Boddingtons pr�sents � Louvain ont re�u ferme appui d�EFFAT, la f�d�ration europ�enne des syndicats de l�alimentation, de l�agriculture et du tourisme, de la CSC, de la FGTB, ainsi que de d�l�gu�s syndicaux de France, Allemagne, Luxembourg et Pays-Bas, pour leur action en faveur de la brasserie de Boddingtons � Manchester.

Mike Thompson a dit, �nous avons bien regard� les chiffres et ne trouvons aucune justification � cette fermeture. Les travailleurs ont fait tout ce qui leur �tait demand� et m�me plus. D�sormais, cette �nergie et cette cr�ativit� sont dirig�es pour sauver les emplois et la brasserie. Le website �Save the Cream� a eu d�j� 100.000 visites. Les supporters de l�action, entre autres tous les �tudiants du Nord-Ouest de l�Angleterre, appellent au boycott de Boddingtons et des autres produits d�InBev, telle que la Stella Artois, si la brasserie est ferm�e. Nous ne pensons pas que l�entreprise avait estim� l�impact de leur projet sur la marque�.
Mike Benner, Chief Executive de �Campaign for Real Ale�, a ajout�, �Interbrew est entr� sur la march� britannique avec la promesse de s�appuyer sur des bi�res r�put�es telles que Boddingtons ou Draught Bass et ceci n�a jamais �t� le cas. Le slogan d�Interbrew 'the World's Local Brewer' semble avoir �t� abandonn� en faveur d�une maximalisation � tout prix des profits �.

Les syndicats belges ont dit,"ce projet montre l�importance coop�ration syndicale internationale. En tant que syndicats belges, nous avons un r�le particulier compte tenu de la localisation d�InBev � Louvain. Nous avons demand� � plusieurs reprises la mise en oeuvre d�un �code de conduite� pour tous les sites InBev dans le monde. Nous demandons qu�InBev agisse avec responsabilit� aux niveaux europ�ens et internationaux, et s�int�resse aux traditions locales, aux emplois et apporte un soutien social quand cela est n�cessaire. Afin de mieux r�soudre de tels probl�mes dans le futur, nous demandons l�accroissement des comp�tences et des mandates du Comit� d�Entreprise europ�en".
Harald Wiedenhofer, secr�taire g�n�ral d�EFFAT, a dit, �cette annonce d�montre que la direction d�InBev n�honore pas ses engagements et ne cherche qu�� satisfaire les sp�culateurs alors que les travailleurs de Boddingtons ont assum� leur responsabilit�. Ce qui arrive aujourd�hui � Boddingtons peut avoir lieu partout ailleurs, que ce soit � Hanovre, Dommelen ou m�me Louvain. C�est pourquoi se d�roule cette action europ�enne: Faire savoir � la direction d�InBev que ni les travailleurs, ni les consommateurs ne sont pr�ts � accepter cette provocation�.