Home

Accor persiste dans ses attaques contre les droits fondamentaux des travailleurs/euses favorables au syndicat en Ontario, Canada

13.03.12 News
Version imprimable

Alors qu’une série d’audiences d’une durée sans précédent, sur près d’un mois, consacrées aux pratiques de travail déloyales dans trois établissements Novotel d’Accor se déroulent devant la Commission des relations du travail de l’Ontario, le groupe Accor continue à violer les droits fondamentaux des employés/es de ces établissements dans cette province.

Au cours des deux dernières années et demie pendant lesquelles les travailleurs/euses des hôtels Novotel Mississauga, Novotel Ottawa et Novotel North York ont fait part de leur soutien majoritaire à une représentation syndicale en prenant leur carte d’adhérent, Accor a sanctionné, mis à pied et licencié des employés/es pour avoir simplement parlé du syndicat lors de leurs pauses dans l’enceinte de ces établissements.

Lorsque la conseillère municipale élue Maria Augiameri a confirmé le 20 septembre 2011 que le syndicat bénéficiait d’un soutien majoritaire dans les trois hôtels, les principaux/ales militants/es syndicaux/ales des Novotel Mississauga et Ottawa ont fait l’objet de sanctions disciplinaires, ou ont été licenciés pour en avoir parlé.

Les restrictions imposées à la liberté de parole des employés/es – appuyées par des menaces de licenciement – ne se limitent plus au lieu de travail. Alors que le milieu des affaires nord-américain défend de plus en plus les pratiques antisyndicales au nom de la « liberté de parole » des employeurs, la direction du Novotel Ottawa a dit aux employés/es d’appeler la police si des militants/es syndicaux/ales se présentaient à leur porte.

Le 9 février – alors que les audiences de la Commission des relations du travail de l’Ontario démarraient avec de nombreuses preuves des pratiques antisyndicales d’Accor, fournies par la section locale 75 de Unite Here – M. Buitenhuis, le vice-président d’Accor Canada, a trouvé le temps de prendre part à une réunion administrative de routine du personnel d’entretien au cours duquel il a à nouveau fait passer un message antisyndical. Le 17 février, lors d’une réunion obligatoire du personnel d’entretien, le directeur de l’entretien a solennellement indiqué aux employés/es que d’après la loi canadienne, il est illégal pour les militants/es syndicaux/ales de rendre visite aux employés/es à leur domicile (ce qui est faux).

Lors d’une mission d’enquête en Ontario en décembre dernier, le secrétaire général de l’UITA Ron Oswald a rencontré M. Buitenhuis et discuté, entre autres points, de l’accord international sur le droit syndical conclu entre Accor et l’UITA, par lequel le groupe s’engage à ne pas s’opposer aux tentatives de syndicalisation des salariés (lire ici le compte-rendu de la mission d’enquête). La direction d’Accor Canada semble ne pas avoir compris ce point – ses attaques contre les droits syndicaux vont maintenant au-delà du lieu de travail pour porter sur les domiciles des travailleurs/euses. A quel moment les employés/es d’Accor seront-ils/elles sanctionnés/es ou licenciés/es pour le simple fait de posséder une copie de cet accord ?

Vous pouvez suivre la lutte des travailleurs/euses des Novotels en Ontario pour adhérer au syndicat à www.accornovotelwatch.org (disponible en anglais uniquement)