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Au-delà du label de Rainforest

24.09.13 News
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Rainforest Alliance envoie une réponse automatique à tous ceux qui ont soutenu notre campagne demandant la révocation du certificat octroyé à la plantation Tres Hermanas, au Honduras.
La réponse de la Rainforest Alliance ne fait que confirmer les dires de l'UITA, FESTAGRO, SITRAINBA et d'autres critiques de Rainforest: la certification de Tres Hermanas renforce le cadre d'impunité qui règne sur la région et entrave l’action syndicale des travailleurs de la banane.

Rainforest a admis que, lorsqu’elle a mené sa propre inspection de la société, elle a constaté «trois violations majeures liées à la plainte relative aux droits des travailleurs", et que par la suite, "une quatrième, due à l'utilisation de produits agrochimiques, a été également décelée".

Selon l’Alliance, ces violations des droits humains fondamentaux ne sont pas "capitales".
Rainforest ferme les yeux sur la création d'un syndicat fictif par la société, dans le cadre de sa campagne pour casser SITRAINBA. La société s’efforce de légitimer cette organisation créée par le patronat en la désignant comme le «syndicat» de la plantation. L’Alliance fait fi également des licenciements, suspensions et harcèlement dont sont victimes les membres de SITRAINBA.
La société a au moins jusqu'en mai 2014 pour résoudre ces problèmes. En attendant, Tres Hermanas pourra continuer à vendre ses bananes avec le logo de Rainforest.

Rainforest Alliance prétend que "des procédures éprouvées sont en place pour enquêter sur les plaintes, si besoin est, et que le système de surveillance et de vérification constantes nécessaire au maintien de la certification incite les gestionnaires des plantations à améliorer continuellement leurs pratiques."

L'UITA estime que des syndicats forts et indépendants sont les meilleurs "inspecteurs" des conditions de travail. Les audits externes ne peuvent, au mieux, que fournir une instantanée des conditions de travail, alors qu’un syndicat est là au quotidien, pour  représenter les travailleurs, négocier l'amélioration des salaires et des conditions et veiller à l’application de la législation du travail et des normes internationales.

La direction de Tres Hermanas a compris tout cela bien mieux que Rainforest Alliance.
Il faut regarder au-delà du label.