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Un récent rapport de la PSI souligne la menace que fait peser l’ACS sur les services publics

19.06.14 News
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Un rapport récemment publié par l’Internationale des Services Publics (PSI) met en lumière les menaces pour les services publics inclues dans les négociations secrètes sur le projet d’Accord sur le commerce des services (ACS), menées par un groupe de pays riches qui se sont autoproclamés les « véritables amis des services », et dont le noyau est constitué par l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, les Etats-Unis, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et l’UE.

Tout comme les projets d’accords négociés d’une part entre l’UE et les Etats-Unis, le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), et de l’autre entre plusieurs pays de la région Asie-Pacifique, l’Accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPPA) (voir l’article de l’UITA : Les accords commerciaux qui menacent la démocratie), l’ACS, comme le démontre le rapport, s’inspirerait des travaux de l’OMC et des accords bilatéraux sur le commerce et l’investissement pour faciliter davantage encore la privatisation et la déréglementation de services essentiels comme l’éducation, la santé, l’eau et les transports. Ce projet d’accord prévoit qu’il sera impossible pour les gouvernements d’annuler les privatisations et de reprendre le contrôle de ces services, même si la gestion privée de ces services s’avère être un échec. L’ACS imposerait de nouveaux obstacles à une réglementation d’intérêt public visant à protéger les travailleurs/euses, les consommateurs et l’environnement et bloquerait toute initiative en vue de réglementer la finance mondiale.

Ces négociations secrètes sur l’ACS, écrit la secrétaire générale de la PSI Rosa Pavanelli, doivent être dénoncées et mises en échec par une action publique.

« Les services publics ont pour objectif de fournir des services économiques et sociaux essentiels, tels que les soins de santé ou encore l’éducation, et ce, de façon abordable, universelle, et en réponse à un besoin. Les services publics ne doivent pas être commercialisés », conclut-elle.

« Les services publics », a indiqué le secrétaire général de l’UITA Ron Oswald, « sont l’unique forme de richesse accumulée des travailleurs/euses – unique parce qu’elle est publique – dans un monde de plus en plus inégalitaire, et ils doivent être résolument défendus ».

Le rapport de la PSI est disponible ici sur le site web de la PSI.