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Rémunération record pour la PDG de PepsiCo – les travailleurs des entrepôts licenciés en Inde confrontés au chômage et à l’endettement

20.10.15 News
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GautamGautam Sardar, un travailleur âgé de trente-quatre ans, paye le prix fort pour avoir défendu ses droits. Auparavant employé dans un entrepôt du Bengale occidental, Inde, sous contrat exclusif avec PepsiCo pour la manutention des produits Frito-Lay, Gautam est l’un des 162 travailleurs licenciés en 2013 pour avoir adhéré à un syndicat. Suite aux protestations nationales et internationales organisées par l’UITA, les travailleurs ont été invités à réintégrer leurs postes, mais à condition qu’ils signent une déclaration disant qu’ils rejoindront plus jamais un syndicat, qu’ils déchirent leur carte d’adhérent et la piétine avant d’entrer dans l’entrepôt. Gautam et 27 autres travailleurs ont refusé ces conditions illégales et humiliantes et avec le soutien de l’UITA ont formé un comité d’action pour lutter pour leurs droits.

En 2014, PepsiCo a rejeté une offre de médiation du conflit avec l’UITA avancée par le Point de contact national du gouvernement américain pour les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales. La société dit aujourd’hui que les travailleurs licenciés peuvent postuler pour leur ancien emploi, sans pour autant présenter de calendrier, sans proposer de mesures correctrices des violations précédentes des droits ou de garanties que leurs droits seront respectés à l’avenir.

tenthousanddollarPlus tôt cette année, PepsiCo a annoncé la rémunération totale de la PDG Indra Nooyi pour 2014: USD 19,1 millions en salaire, primes, options de rachat d’actions et autres avantages, dont l’avion d’affaires de la société.

Un travailleur à bas salaire des entrepôts où étaient employés Gautam et ses collègues de travail à l’époque où ils ont été licenciés devrait travailler plus de 20.350 années pour gagner la rémunération de la PDG de PepsiCo l’an dernier – à condition qu’il parvienne à conserver son emploi en renonçant à ses droits humains.

Sans emploi régulier depuis deux ans, Gautam a du subvenir aux besoins d’un foyer de 7 personnes en effectuant des travaux occasionnels de broderie et est aujourd’hui fortement endetté. « Même le prêteur refuse de m’avancer de l’argent maintenant » dit Gautam, mais tant lui que les autres membres du comité d’action restent déterminés à lutter pour leurs droits. « Ils doivent nous rendre nos emplois et nous laisser entrer dans les entrepôts, pas seulement comme travailleurs, mais également comme membres d’un syndicat ».

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Gautam Sardar avec deux membres de sa famille devant leur maison

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