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En vertu de la nouvelle loi sur l’égalité salariale, les employeurs islandais devront prouver qu’ils se conforment à la loi ou s’acquitter d’une amende

26.01.18 News
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La discrimination salariale fondée sur le sexe est depuis longtemps illégale en Islande, comme dans plusieurs autres pays dans le monde. Mais les écarts de salaires entre les hommes et les femmes persistent. Aux termes de la nouvelle loi Equal Pay Standard (en anglais), entrée en vigueur le 1er janvier, les employeurs sont tenus de prouver qu’ils versent un salaire égal pour le même travail ou un travail de valeur égale, sous peine de se voir infliger une amende.

La loi oblige les entreprises employant 25 salarié-e-s et plus à obtenir un certificat officiel, renouvelable tous les trois ans, prouvant leur politique d’égalité salariale. Ce certificat est basé sur des directives élaborées conjointement par la Fédération islandaise du travail, les employeurs et les ministères du Travail et des Finances. Les entreprises privées comme publiques doivent non seulement démontrer qu’elles ont analysé leurs structures salariales, mais également qu’elles appliquent concrètement un processus garantissant la non-discrimination. Les employeurs qui ne se conforment pas à la nouvelle loi s’exposent à des amendes journalières cumulables.

Les expert-e-s du Groupe de travail des Nations unies sur les entreprises et les droits de l’homme et du Groupe de travail chargé de la question de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique se sont félicité-e-s de l’adoption de cette loi comme exemple du « rôle crucial que peuvent et doivent jouer les États pour appliquer des méthodes novatrices pour s’assurer que les entreprises respectent les droits humains des femmes », ajoutant que « l’action de l’Islande s’inscrit dans le cadre de ses obligations internationales en matière de droits humains ».