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Les salarié-e-s de Marriott du monde entier demandent que des mesures soient prises pour combattre le harcèlement sexuel

01.06.18 News
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Les membres syndicaux des hôtels Marriott d’Afrique, d’Asie-Pacifique, d’Europe et des Amériques se sont réunis le 29 mai à Genève pour exiger que le premier groupe hôtelier mondial prenne des mesures dans l’ensemble de ses établissements pour protéger les employé-e-s du harcèlement sexuel endémique qui sévit dans cette industrie.

Des études menées dans le monde montrent qu’une grande majorité des travailleurs-euses de l’hôtellerie – jusqu’à 89 pour cent dans certains pays – ont été victimes de harcèlement sexuel au travail au cours de leur vie active. Les salarié-e-s de Marriott, avec l’appui de l’UITA, ont fait part de leurs revendications devant deux hôtels Marriott de Genève et devant la Conférence internationale du travail de l’OIT de cette année où les délégué-e-s des travailleurs-euses font pression en faveur de l’adoption d’une convention internationale pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.

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Au cours d’une réunion bondée au BIT, organisée conjointement par l’UITA et ses affiliées nord-américaines Unite Here et AFL-CIO, des employé-e-s de longue date de Marriott ont parlé de leurs expériences personnelles de harcèlement sexuel et d’agressions de la part de clients, de la mentalité de la direction qui fait porter la responsabilité aux victimes, de son incapacité à prendre des mesures pour protéger ses employé-e-s et du traumatisme durable engendré par ces agressions. Les travailleurs-euses ont également souligné les tentatives faites par la direction pour saper les syndicats, notamment en exerçant des pressions pour qu’ils-elles résilient leur adhésion et en licenciant les militant-e-s et les sympathisant-e-s des syndicats. Les participant-e-s à la réunion, organisée pour souligner le lien fondamental entre le tourisme durable, le travail décent et l’égalité des genres, ont fermement insisté sur l’importance du rôle que joue la liberté d’association dans les efforts pour mettre un terme au harcèlement sexuel au travail. Si une action de l’employeur est urgemment nécessaire, il faut, pour qu’elle soit efficace, que les syndicats disposent d’un cadre juridique sûr dans lequel syndiquer et négocier.