Thaïlande : la direction de KFC (Yum! Brands) défie une décision lui donnant l’ordre de réintégrer la présidente du syndicat de la restauration rapide

Malgré la décision prise le 4 avril dernier par le comité national tripartite des relations du travail, ordonnant à Yum! Brands Thaïlande de réintégrer Apantree Charoensak, une dirigeante nationale du premier syndicat de la restauration rapide du pays, aux mêmes conditions et modalités que celles précédant son licenciement injuste, la société persiste à lui refuser l’accès au lieu de travail, de lui remettre sa carte d’employée et a bloqué ses avantages financiers, dont les primes.

Ce traitement discriminatoire et les représailles persistantes exercées par Yum! Brands Thaïlande contre Apantree sont motivés par le rôle qu’elle joue en tant que présidente du Cooks & Servers Workers' Union (CSWU), affilié à l’UITA, et de membre fondateur du Cuisine and Service Thailand Workers' Union (CSTWU), représentant les employé-e-s à temps plein et à temps partiel des établissements KFC du pays. Ces deux syndicats ont conclu leurs premières conventions collectives plus tôt cette année.

Le poste d’Apantree avait été arbitrairement déclaré excédentaire par Yum! Brands Thaïlande le 1er décembre 2017, tandis que d’autres employé-e-s étaient transféré-e-s à de nouvelles opérations franchisées aux sociétés RD et QSA. Après avoir reçu du département du Travail la confirmation officielle de sa réintégration le 20 avril, Apantree s’est rendue au travail le 4 mai, mais l’accès à l’établissement lui a été refusé et le fait que Yum! Brands refuse de se plier pleinement à la décision du comité national des relations du travail l’exposera sans doute à de nouvelles représailles.