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Algérie. Les syndicats indépendants défient la répression

11.02.19 News
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Les syndicats indépendants d'Algérie poursuivent leur long combat pour les droits, contrant une répression continue. Le 3 février, la police a brutalement fait cesser un sit-in devant le Ministère de l'emploi, du travail et de la sécurité sociale, organisé par des syndicats indépendants, dont l'affiliée à l'UITA, le SNATEG. Cette protestation avait pour but de demander la réintégration de représentants syndicaux à leur poste de travail auprès de la compagnie d'électricité SONELGAZ. Quatre manifestants ont été arrêtés et détenus avant d'être libérés.  

Le 27 décembre 2018, la police a également réprimé une manifestation devant le principal bureau de poste d'Alger en arrêtant une douzaine de représentant-e-s de 3 syndicats indépendants dont le SNATEG.

Depuis 2017, le SNATEG mène une campagne pour la réintégration de près de 50 syndicalistes et représentant-e-s qui ont été renvoyé-e-s de leur travail à la SONELGAZ. Certain-e-s ont pu retourner au travail mais avec un salaire moindre et à la condition que toutes leurs poursuites cessent et qu'ils et elles signent un document certifiant leur renoncement à toute affiliation syndicale. Le SNATEG continue à demander la réintégration inconditionnelle de 11 syndicalistes qui ont refusé ce chantage. Le coût est énorme, ils et elles ont été mis-es sur liste noire et ont dû faire face à de difficiles épreuves. Les leaders du SNATEG, dont le président et le vice-président, sont menacé-e-s collectivement d'années de prison après avoir été condamné-e-s plusieurs fois pour " diffamation " de SONELGAZ.

Les syndicats appellent le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations maintes fois répétées de l'OIT, à cesser ses attaques contre les syndicats indépendants et à respecter les droits des travailleurs-euses en Algérie pour qu'ils et elles puissent s'organiser de façon indépendante et hors des organisations contrôlées par l'État.