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Des experts des Nations unies appellent l’OIT à reconnaître les conditions de santé et de sécurité au travail comme un droit fondamental

19.06.19 News
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Un groupe de rapporteurs spéciaux et d’experts indépendants des Nations unies ont appelé l’OIT à reconnaître le droit à des conditions de travail sûres et salubres comme l’un des « Principes et droits fondamentaux au travail », une proposition incluse dans le document final de la Déclaration du centenaire de l’OIT actuellement discuté dans le cadre de la Conférence internationale du travail.

« Des millions de travailleurs-euses dans le monde souffrent de maladies et d’infirmités causées par des conditions de travail dangereuses et insalubres » affirment les experts dans une déclaration publiée le 13 juin 2019 (en anglais uniquement). « Il est estimé que deux millions de travailleurs-euses décèdent prématurément chaque année en raison de lieux de travail dangereux et insalubres ».

« Le droit à des conditions de travail sûres et salubres est explicitement reconnu dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels depuis 1966 comme un aspect fondamental du droit à des conditions de travail justes et favorables. Toutefois, en dépit de la Convention 155 de l’OIT, le droit à des conditions de travail sûres et salubres ne figure pas au nombre des Principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT ».

Alors que les gouvernements et les entreprises réaffirment périodiquement leur attachement aux Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, qui comprennent l’obligation et la responsabilité de protéger la santé et la sécurité des travailleurs-euses, « Certains employeurs et leurs organisations représentatives tentent de bloquer la reconnaissance du droit à des conditions de travail sûres et salubres comme l’un des Principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT, ce qui remet en question la profondeur de l’engagement du secteur privé à respecter les droits de l’homme ».

« Il est grand temps » concluent-ils, « que l’OIT reconnaisse le droit à des conditions de travail sûres et salubres comme l’un de ses Principes et droits fondamentaux au travail. Cette reconnaissance par l’OIT est indispensable pour contribuer à mettre fin à l’exploitation de travailleurs-euses obligé-e-s de faire un choix entre un salaire et leur santé. Ce serait un hommage approprié aux millions de personnes qui ont perdu la vie en raison de ce choix odieux ».