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Le personnel d’étage des hôtels Marriott de Zurich fait grève pour obtenir un emploi direct permanent

27.09.19 News
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Le 30 août, les membres du personnel d’étage du Sheraton Zurich Hotel, du groupe Marriott, ont fait grève pour lever le voile sur leurs conditions de travail épouvantables et demander l’obtention d’un emploi direct permanent. En juillet de l’année dernière, la région Zurich – Schaffhouse de l’affiliée suisse de l’UITA Unia a publié un rapport documentant le régime d’exploitation brutal pratiqué au sein de l’établissement 4 étoiles : charges de travail intolérables – une équipe de 2 employé-e-s devait nettoyer jusqu’à 75 chambres par jour – retard de paiement, exposition à des produits chimiques toxiques sans protection, harcèlement sexuel, actes racistes et horaires irréguliers. La direction s’est soustraite à sa responsabilité, en insistant sur le fait que les membres du personnel d’étage ne faisaient pas partie des employé-e-s de l’hôtel. Lorsque les travailleurs-euses ont appris que l’hôtel avait résilié leur contrat avec la société de nettoyage et que la relation de travail prendrait fin dans un délai de deux mois, ils et elles ont décidé de mener une action de grève.

À la suite de la grève, Unia a entamé des négociations avec la direction de l’hôtel, mais, comme le déclare la représentante d’Unia Norma Giannetta, la procédure sera longue, car tout est supervisé par Marriott, et d’ajouter : « Ces travailleurs-euses sont dans une situation d’extrême précarité. L’hôtel doit prendre des mesures sans attendre pour faire avancer les choses et améliorer leurs conditions de travail. »

L’hôtel a annoncé qu’à partir du 1er novembre, il allait embaucher directement les membres du personnel d’étage/de ménage pour les zones publiques et la cuisine. Il s’est également engagé à assister l’ensemble des membres du personnel d’étage actuels dans leurs procédures d’obtention d’un emploi auprès de la nouvelle société de nettoyage qui prendra le relais en novembre. Unia a salué ces améliorations, tout en déplorant que tout le personnel de ménage ne soit pas internalisé, et continuera à surveiller la situation et à faire pression pour obtenir des améliorations.