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Journée mondiale de l'alimentation 2009

23.10.09 News
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Pour marquer la Journée mondiale de l'alimentation 2009, l'UITA a appelé toutes les organisations spécialisées des Nations Unies et autres organisations intergouvernementales à l’œuvre dans le domaine de la sécurité alimentaire à veiller à placer le travail décent dans l'agriculture au cœur des stratégies visant à assurer la sécurité alimentaire mondiale et à garantir le droit à l’alimentation pour tous.

Le secrétaire général, Ron Oswald, a déclaré : "On oublie trop souvent la contribution des travailleurs/euses agricoles salariés/es. Les organisations spécialisées de l’ONU, comme la FAO (Organisation des Nations Unies pour  l’alimentation et l’agriculture), ne tiennent compte que du rôle et des besoins des petits agriculteurs. Or, cela n'est pas suffisant. Près de la moitié de la main-d’œuvre agricole est salariée – certes, il s’agit souvent d’un emploi occasionnel, saisonnier et précaire, mais il y a un employeur. Pourtant, si elle contribue à alimenter la planète, cette main-d'œuvre, qui travaille dans des conditions effroyables, fait souvent partie de ceux qui souffrent le plus de l’insécurité alimentaire. Assurer leur sécurité alimentaire en faisant respecter des droits humains fondamentaux, comme le droit d'adhérer à un syndicat et à être représenté, doit faire partie intégrante des solutions mises en œuvre pour mettre fin à la crise alimentaire mondiale. Ces travailleurs/euses seront alors en mesure de contribuer à satisfaire les besoins alimentaires du monde, tout en parvenant à se nourrir eux-mêmes et leurs familles."

La coordonnatrice du GPTA, s'exprimant dans le cadre d’un symposium organisé par le gouvernement suisse sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, a souligné que les salaires d’un USD par jour, que perçoivent de nombreux travailleurs/euses des plantations, mettent la sécurité alimentaire des familles hors de portée.

Les organisations affiliées du secteur de l’alimentaire et des boissons de la région Asie-Pacifique, réunies à Bangkok, le 15 octobre, ont également publié un appel vibrant pour que les droits syndicaux soient au cœur des plans déployés pour contenir la marée montante de la faim dans le monde. Une résolution adoptée par l'atelier affirme : «Tant que les travailleurs/euses ne pourront pas jouir du droit à l'alimentation, il y a peu de chances que le fléau de la faim dans le monde change radicalement. C'est pourquoi les gouvernements ou les entreprises qui empêchent les travailleurs/euses de s'organiser en créant des syndicats indépendants pour protéger leurs droits et leurs intérêts, contribuent à enraciner la faim dans le monde. La sécurité alimentaire à long terme n’est possible, en définitive, que par le respect du droit à l'alimentation, qui ne peut être obtenu que par les syndicats de travailleurs/euses de l'alimentaire."

Le même message a été énoncé par les organisations affiliées qui ont pris part à des manifestations nationales pour marquer la Journée mondiale de l'alimentation. Martin Siecker, de la FNV-Bondgenoten, a souligné que «bas salaires et travail précaire signifient que les travailleurs/euses qui nourrissent la planète sont ceux qui disposent de moins de moyens pour se nourrir eux-mêmes et nourrir leur famille."