Home

Lock-out chez Gilde Brauerei : la situation s’aggrave

12.02.20 News
Version imprimable

Le Nahrung-Genuss-Gaststätten (NGG), organisation affiliée à l'UITA, a publié un communiqué de presse sur le conflit en cours concernant les conventions collectives de ses membres à la brasserie Gilde à Hanovre. Veuillez trouver ci-dessous la traduction française de ce communiqué de presse.

Lock-out chez Gilde Brauerei : la situation s’aggrave

Adjan : « La direction dépasse les bornes »

Les employé-es de la brasserie Gilde Brauerei de Hanovre – et ceux des trois autres sociétés qu’elle vient de créer en se scindant – sont mobilisé-e-s pour obtenir une convention collective globale. Dans ce conflit, les directions viennent d’augmenter la tension d’un cran en mettant en lock-out jusqu’à la fin de la semaine les travailleurs-euses de l’une des quatre entreprises.

Freddy Adjan, président adjoint du syndicat allemand Nahrung-Genuss-Gaststätten (NGG) : « Les dernières décisions prises par la direction de l’entreprise dans le cadre du conflit sur les conventions collectives dépassent les bornes et violent le droit en vigueur. À plusieurs reprises, le comité d’entreprise a été empêché d’exercer ses droits, les travailleurs-euses ont trouvé porte close, et la publication des noms des grévistes est une grave atteinte à la protection des données personnelles de nos collègues. Nous porterons plainte auprès du responsable de la protection des données du Land. »

Le syndicat Nahrung-Genuss-Gaststätten (NGG) appelle à un rassemblement le mardi 4 février 2020 à 13 h 30.

RDV : Gilde Brauerei, Alte Döhrener Straße, 30173 Hanovre (devant l’entrée du site)

Interventions : Johannes Specht, responsable Conventions collectives

Jeanine Weigel, secrétaire de la circonscription (Landesbezirk) Nord, NGG

En marge de la manifestation, il est possible de s’informer auprès des grévistes et de la NGG sur les motifs de ce conflit portant sur les conventions collectives, qui revêt une forme inédite pour Hanovre.

Contexte :

Depuis septembre 2019, la direction refuse d’entrer en pourparlers en vue d’établir une convention collective pour les 130 employé-e-s de la plus ancienne brasserie de Hanovre. C’est la raison pour laquelle le syndicat NGG a tout d’abord appelé les employé-e-s à débrayer lors de grèves d’avertissement. Lena Melcher, responsable de la région de Hanovre, NGG : « Après une réunion de négociations en août dernier qui n’a donné aucun résultat, la direction a annulé en septembre un second rendez-vous, et n’a donné aucune suite. C’est pourquoi la NGG a appelé la base à voter fin novembre. Résultat : 94 % de nos membres soutiennent les revendications pour des conditions de travail équitables et des accords collectifs. La direction aussi aurait dû prendre au sérieux ce vote sans appel et s’assoir à la table des négociations. »

En début d’année, le syndicat NGG a généralisé la grève, et la brasserie – entretemps scindée en quatre entreprises – a connu plusieurs jours de grève. Melcher : « Pour que cela soit bien clair : Nous ne demandons que ce qui est tout à fait normal pour des millions de travailleurs-euses en Allemagne : une convention collective. Nous voulons les mêmes conditions de travail pour tout le personnel de la Gilde et que soit mis un terme à la société à deux classes ou deux vitesses qui a été instaurée au sein de la brasserie. Malheureusement, nous devons constater que les directions des entreprises de la Gilde s’opposent catégoriquement, et avec des méthodes juridiquement discutables, au comité d’entreprise démocratiquement élu, aux travailleurs-euses et à leurs revendications. Nous sommes toujours prêts à faire cesser ce conflit le plus rapidement possible. À cette fin, nous redemandons aux directions d’entrer en négociation avec nous en vue d’établir une convention collective. Si elles donnent suite à notre demande, toutes les mesures de grève en cours prendront fin dans les meilleurs délais. »

Contact Presse : Philipp Thom + 49 151 40 731 182