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Sous la pression des syndicats, l’Italie signe un accord national tripartite sur l’emploi, la santé et la sécurité

26.03.20 News
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Les syndicats italiens, le pays européen le plus durement touché à ce jour par la pandémie de COVID-19, se sont mobilisés pour faire prendre des mesures fortes afin de renforcer les services de santé publique et protéger la santé, la sécurité, l’emploi et les revenus des travailleurs-euses depuis le début de la crise. De nombreuses entreprises ayant conservé une activité normale après le confinement du 8 mars sans prendre des dispositions de protection particulières, les syndicats ont exigé des mesures.

Le 14 mars, les trois confédérations syndicales nationales, les principales organisations patronales et le gouvernement ont signé un protocole de mesures visant à contenir la propagation du coronavirus sur le lieu de travail.

Il s’agit notamment de maximiser le télétravail, de suspendre les activités des entreprises non essentielles à la production et de minimiser les déplacements pendant les opérations, de mettre en place des procédures sanitaires et de protection rigoureuses et de négocier des congés payés. Les syndicats et les employeurs qui poursuivent leurs activités sont encouragés à négocier des conventions collectives spécifiques à l’entreprise, ainsi que des mesures de crise. Des comités doivent se créer sur les lieux de travail afin de veiller au respect du protocole, qui comprend également des mesures portant sur la surveillance et la protection de la santé et de la sécurité des employé-e-s au travail et sur le rôle des représentant-e-s chargé-e-s de la santé et de la sécurité.

Le protocole a été suivi le 16 mars d’un décret « Cura Italia », qui prévoit un soutien financier pour les secteurs les plus touchés et transfère des ressources supplémentaires aux services de santé publique. Ce décret comprend également des dispositions spécifiques à l’emploi, notamment une interdiction des licenciements économiques collectifs et individuels pendant 60 jours ainsi qu’un versement unique de 600 euros à certaines catégories de travailleurs-euses, notamment les travailleurs-euses agricoles.