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Accor poursuit ses violations brutales des droits syndicaux dans les établissements Novotel du Canada

15.11.11 Urgent Action
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Les directions de trois hôtels Accor au Canada – les Novotel Mississauga, Novotel Ottawa et Novotel North York – continuent à exercer des représailles à l’encontre des membres et partisans du syndicat au moyen de sanctions disciplinaires et de licenciements. Malgré la vive opposition de la direction, les employés/es de ces établissements sont décidés/es à obtenir la reconnaissance et leur droit à la négociation collective, avec le soutien de UNITE HERE.

Ces hôtels appartiennent  au groupe hôtelier Accor dont le siège est en France et qui, outre les Novotels, est propriétaire des marques Sofitel, Mercure, Ibis et All Seasons, entre autres.

En 2009-2010, les employés/es des Novotel Mississauga, Novotel Ottawa et Novotel North York ont fait part d’un soutien majoritaire à une représentation syndicale en prenant leurs cartes d’adhérent, mais une campagne concertée des directions appelant les employés/es à voter « non » lors des élections syndicales a fait échouer cette tentative pour obtenir la reconnaissance syndicale.

Les directions de ces établissements ont également fait appel à un cabinet de conseil spécialisé dans les pratiques antisyndicales, organisé des réunions obligatoires, renvoyé les militants/es syndicaux/ales actifs/ves qui ont également fait l’objet de mesures disciplinaires, de réductions de leur temps de travail et d’autres formes de discrimination. Confrontés à ces attaques, les partisans du syndicat du Novotel North York ont décidé d’attendre d’avoir l’assurance que la direction n’interférerait pas pour poursuivre le processus de certification.

Ils attendent toujours.

UNITE HERE a déposé des dizaines de plaintes concernant des violations du droit du travail, mais c’est un processus soumis à de nombreux délais. En octobre 2010, l’UITA a déposé une plainte auprès du Point de Contact national en France pour les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, faisant état de graves violations des clauses sur les droits syndicaux. Dans ce cas-ci également, les travailleurs/euses attendent toujours, en raison de la lenteur extrême du procédé.

Les employés/es ont à nouveau fait part de leur soutien au syndicat au cours d’un processus de confirmation indépendant plus tôt cette année en signant de nouvelles cartes d’adhérent. Le 20 septembre, la conseillère municipale élue Maria Augiameri a confirmé que le syndicat bénéficiait d’un soutien majoritaire dans les trois hôtels.

Quelle a été la réponse d’Accor ?

Le 7 octobre, l’un des principaux partisans du syndicat au Novotel Mississauga, Ignacio Dadap, a fait l’objet d’une sanction disciplinaire pour avoir… distribué des tracts à ses collègues donnant les résultats de la confirmation d’un soutien majoritaire au syndicat annoncée par Mme Augiameri.

Lorsque les résultats de la vérification indépendante de la représentation ont été annoncés le 20 septembre, Esperance Umwizaninde, membre du comité syndical et employée comme femme de chambre au Novotel Ottawa, a dit : « Tous les partisans du syndicat ont pris de nouvelles cartes d’adhérent cette année pour montrer à la direction du Novotel que nous ne renoncerons pas tant que nous n’aurons pas notre syndicat. Il semble qu’Accor cherche à nous intimider. Certains d’entre nous ont été licenciés. J’ai reçu un dernier avertissement la semaine dernière. Quelles que soient les mesures que prendra la direction, nous n’abandonnerons pas jusqu’à la reconnaissance du syndicat ». Esperance Umwizaninde a été licenciée le 19 octobre.

Trois des responsables syndicaux les plus proéminents ont été mis à pied le même jour.

Philippe Polquin (à gauche), un serveur du restaurant de l’hôtel, a reçu un blâme le 23 septembre, et à nouveau le 13 octobre, pour avoir fait la promotion du syndicat, et a finalement été mis à pied le 14 octobre. Luc Renaud (à droite), employé à l’entretien, qui en 23 ans d’ancienneté n’avait jamais reçu de blâmes, a fait l’objet de quatre sanctions disciplinaires en deux mois depuis qu’il a publiquement fait part de son soutien au syndicat et a été mis à pied le 14 octobre. Esperance Umwizaninde a été mise à pied le 14 octobre et licenciée le 19 octobre.

La dernière plainte de UNITE HERE auprès de la Commission des relations du travail de l’Ontario dénonce « la décision de cibler simultanément les militants syndicaux et les personnes participant à la syndicalisation dans les Novotels Mississauga, Ottawa et North York » comme la preuve d’une « campagne concertée, volontaire et illégale » d’empêcher la syndicalisation dans cette province.

Les travailleurs/euses d’Accor ont besoin de votre soutien – cliquez ici pour envoyer un message fort à Accor. Dites à la société que les violations des droits syndicaux fondamentaux ne seront pas tolérées et qu’elle doit immédiatement reconnaître le syndicat dans ces établissements. Les partisans du syndicat qui ont été licenciés depuis le début de la campagne publique de syndicalisation doivent être réintégrés immédiatement et sans conditions, et ceux et celles qui ont fait l’objet de sanctions, telles que la perte d’heures ou de quarts de travail doivent être compensés et retrouver leurs condition de travail initiales.