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Nestlé Pakistan continue de se moquer de la loi – le chef des ressources humaines traduit devant les tribunaux pour des violations répétées de l’ordonnance de réintégration!

14.02.12 Urgent Action
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Le directeur des Ressources humaines de l’usine des produits laitiers de Nestlé à Kabirwala a reçu l’ordre de se présenter devant la Haute cour du Pendjab le 15 février pour avoir, à plusieurs reprises, manifesté son mépris des ordonnances de la cour visant la réintégration du président injustement licencié du Comité d'action des travailleurs de Nestlé Kabirwala, Ashfaq Butt. Cliquez ici pour envoyer un message à Nestlé!

La citation à comparaître pour outrage au tribunal du directeur des RH n’est que l’une des nombreuses violations commises par Nestlé au fil de près de deux années de réponse brutale de la direction à la lutte des travailleurs contractuels pour leurs droits.

Butt, un opérateur de machinerie comptant cinq années de service à titre d’employé contractuel à l’usine de Kabirwala, a été licencié le 14 octobre 2010 - «parce que vous êtes engagé dans le syndicat et que vous provoquiez les travailleurs », selon le chef d’équipe (voir Prison, liberté sous caution, menaces et licenciements, alors que les travailleurs de l’usine laitière de Nestlé au Pakistan luttent pour leurs droits).

Le 6 novembre 2010, le tribunal du travail du Pendjab a ordonné sa réintégration avec pleine rétroactivité salariale. Lorsqu’il s’est présenté au travail, le directeur des RH l’attendait à la barrière pour lui dire : «Vous ne travaillerez pas dans cette usine ». La direction a ensuite porté l’ordonnance de réintégration en appel, puis interjeté de nouveau appel d’une décision défavorable.

Le 11 avril 2011, la Haute cour du Pendjab a ordonné sa réintégration. La direction lui a de nouveau refusé le retour au travail. Le 11 mai, le directeur des RH a comparu devant la Haute cour et dit au juge que la société était disposée à réintégrer Butt. Lorsque ce dernier s’est présenté à l’usine, on lui a encore une fois refusé l’accès.

En juillet, le Tribunal du travail a de nouveau confirmé l’ordre de réintégration. La direction a encore une fois refusé de s’y conformer. La Haute cour du Pendjab a ordonné au directeur de se présenter en court le 15 février - en vertu d'une accusation d’outrage au tribunal portée en septembre dernier.

Nestlé a non seulement violé à de multiples reprises des ordonnances de la cour, les lois pakistanaises ainsi que les normes et conventions internationales, dans sa traque impitoyable des travailleurs contractuels et du syndicat qui les soutient. La société a faussement impliqué Butt dans quatre dossiers policiers fabriqués de toutes pièces, et il est uniquement libéré sous caution. Nestlé continue de faire pression sur les travailleurs/euses pour qu’ils/elles abandonnent leurs demandes de réintégration. La société a également créé plus de 100 postes permanents pour des travailleurs qui n’appuient pas la lutte des travailleurs/euses de Kabirwala pour leurs droits et soutient un groupe rival de travailleurs contractuels dans le but de provoquer des frictions afin de fabriquer encore d’autres accusations criminelles.

Le 8 février, la NFFBTW (National Federation of Food, Beverages and Tobacco Workers) a tenu une conférence de presse au Multan Press Club afin de réaffirmer son soutien entier à la lutte des travailleurs/euses de Kabirwala et annoncé une nouvelle série d’actions de protestations à l’échelle nationale.

Arrêtez la Nespression – cliquez ici pour dire à Nestlé de respecter les droits syndicaux au Pakistan!