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Des représentants politiques de Pennsylvanie appellent Mondelez à participer à une réunion publique sur la fermeture possible d’une usine de biscuits de Philadelphie

20.11.13 News
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Les représentants de Pennsylvanie au Congrès Brendan Boyle et Kevin Boyle ont publiquement appelé Mondelez à les rencontrer, ainsi que des travailleurs/euses et représentants/es communautaires, pour discuter de l’avenir de l’usine de biscuits de Philadelphie, menacée de fermeture. Les travailleurs/euses de l’usine ont été convoqués/es à une réunion inopinée le 6 novembre, au cours de laquelle on leur a annoncé qu’ils/elles devaient se préparer à la fermeture du site, avec la suppression de 375 emplois.

Dans une déclaration datée du 13 novembre, les deux représentants au Congrès écrivent : « Nous appelons la direction de Mondelez International, et en particulier son PDG Irene Rosenfeld, à s’engager à participer à une assemblée publique avec nous, leurs employés/es et des résidents locaux pour entendre leurs préoccupations et discuter ouvertement de ses projets. Ses employés/es ne méritent rien de moins ».

Le jour même où les travailleurs/euses de Mondelez à Philadelphie ont appris que les emplois seraient sans doute délocalisés au Mexique, la PDG Irene Rosenfeld a dit aux investisseurs lors d’une conférence téléphonique que :

« Depuis le début de l’exercice, le segment biscuit a enregistré une hausse de 7,5 pour cent. Dans les marchés émergents, le chiffre d’affaires a progressé de 11 pour cent malgré la faible performance de la Chine. Dans les marchés développés, le chiffre d’affaires a augmenté de 6 pour cent, tiré par une forte croissance en Amérique du Nord et en Europe.  La performance du segment biscuits été fantastique, représentant plus de 75 pour cent du chiffre d’affaire dans des marchés clés, gagnant ou préservant nos parts de marché. Nos marques phares ont progressé de près de 12 pour cent, entraînées par Oreo, belVita, Tuc, Club Social, Barni et Chips Ahoy ! ».

Elle a ajouté : « Nous avons également autorisé un programme de rachat d’actions à hauteur de 6 milliards de dollars et augmenté notre dividende trimestriel. En fait, à ce jour, nous avons distribué près de 1,5 milliard de dollars à nos actionnaires ».

Mondelez s’engagera-t-elle à discuter publiquement avec les travailleurs/euses et les citoyens/nes de Philadelphie ? Si oui, l’ordre du jour comprendra-t-il d’autres points que d’éventuels allégements fiscaux ? Le bilan de la société n’est pas encourageant. Rosenfeld a par deux fois rejeté des demandes d’entretien avec une commission du Parlement britannique à propos du rachat de Cadbury, y compris par liaison vidéo. Mondelez a également refusé une offre de médiation du gouvernement américain pour faciliter des discussions avec l’UITA au sujet des allégations de violations des droits humains en Égypte en en Tunisie. Mondelez continuera-t-elle à se dérober ?