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Fonterra condamné à verser 105 millions d’euros de dommages et intérêts à Danone après une fausse alerte au botulisme

12.12.17 News
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En décembre 2017, le New Zealand Herald (article en anglais) avait annoncé que le Centre d'arbitrage international de Singapour avait condamné Fonterra à verser à Danone l'équivalent de 105 millions d'euros d'indemnités pour les coûts de rappel de laits infantiles après une fausse alerte au botulisme en 2013.

Le 2 août 2013, Fonterra avait signalé une possible contamination de certains ingrédients fournis à Danone. Des tests ultérieurs ont permis d’établir qu’il s’agissait en fait d’une bactérie inoffensive.

Le groupe agroalimentaire français avait estimé que cet épisode lui avait coûté 300 millions d'euros de bénéfice opérationnel et 370 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Fonterra a indiqué être déçu par la décision du Centre d'arbitrage international de Singapour, en précisant qu’il n’était pas responsable des coûts de rappel selon le contrat qui le liait à Danone.

Danone a publié un communiqué de presse saluant la décision arbitrale et indiqué que les suites à donner à une action en justice séparée en Nouvelle-Zélande étaient encore à l’étude.

L’incident à l’origine du rappel des produits en 2013 avait conduit Danone à rompre le contrat qui le liait à Fonterra. Danone a étendu ses activités en Nouvelle-Zélande en s’approvisionnant directement auprès des producteurs de lait et en établissant ses propres usines de première transformation. Les travailleurs-ses des opérations Danone dans ce pays sont syndiqué-e-s par l’affiliée de l’UITA, le New Zealand Dairy Workers Union (NZDWU).

Fonterra, le concurrent de Danone, est une coopérative qui représente plus de 13.000 producteurs néo-zélandais et le plus grand exportateur mondial de produits laitiers.