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Au Brésil, encore un travailleur et militant agricole assassiné

23.01.18 News
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ResplandesAu Brésil, les violences contre les travailleurs-ses agricoles, les paysan-ne-s et toutes les personnes qui défendent les droits humains, la lutte pour la terre et les droits des peuples autochtones, ne font qu’augmenter. Le 9 janvier, Valdemir Resplandes, travailleur agricole et militant de la réforme agraire, a été tué par balles à Anapu, dans l’État de Pará, ville où la religieuse militante Dorothy Stang avait elle aussi été assassinée en 2005.

Toujours plus vorace, la bancada ruralista, le lobby agricole dont les voix au Congrès ont permis au Président Temer de se maintenir au pouvoir, poursuit avec acharnement son travail de sape des droits fonciers et des protections juridiques des petits paysans et des communautés autochtones. Les auteurs de ces crimes restent impunis.

En septembre 2017, après les meurtres Terezinha Rios Pedrosa et son mari Aloísio da Silva Lara, dirigeant-e de coopérative rurale et travailleur-se agricole dans l’État de Mato Grosso, le secrétariat régional de l’UITA pour l’Amérique latine a écrit aux autorités brésiliennes pour savoir jusqu’à quand les dirigeant-e-s syndicaux-ales, les défenseurs des paysan-ne-s et de l’environnement continueraient à se faire assassiner impunément. Les autorités n’ont pas répondu.

Fin octobre 2017, la Commission pastorale de la terre de l’Église catholique avait déjà recensé 63 assassinats de militant-e-s paysan-ne-s, du jamais vu depuis 2003.