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Des piquets de grève de Marriott aux États-Unis, solidarité avec la lutte pour les droits chez Marriott Indonésie

29.10.18 News
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Le 10 octobre, les responsables des sections locales de l’affiliée nord-américaine UNITE HERE de toutes les villes américaines où se déroulent la campagne et les grèves ciblant Marriott ont écrit au PDG du groupe hôtelier, Arne Sorenson, exigeant la réintégration d’Agus Sarwatama, le président licencié du syndicat du W Hotel à Bali, et le respect plein et entier des droits syndicaux.

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Le groupe Marriott entendra-t-il ces revendications ?

Le 5 septembre, le président D. Taylor de UNITE HERE avait écrit au PDG de Marriott en soutien à la proposition soumise en juin dernier par l’UITA à Marriott de discussions en vue d’un accord international comprenant des mesures pour protéger les employé-e-s du harcèlement sexuel au travail. Le groupe hôtelier a décliné la proposition de l’UITA, indiquant qu’il ne voyait pas la nécessité d’une nouvelle politique sur le harcèlement sexuel.

Marriott a refusé d’accuser réception de la lettre recommandée de UNITE HERE.

En juillet dernier, l’UITA a écrit à Marriott pour demander quelle était sa réponse à la réquisition en 2017 de deux de ses hôtels à Riyad, Arabie saoudite, pour détenir au moins 380 hommes d’affaires saoudiens pendant plus de trois mois. Les détenus ont été relâchés après avoir accepté de payer plusieurs milliards de dollars d’actifs pour leur libération. Des rapports fiables font état de violences physiques et de torture des personnes détenues et d’un décès subséquent. Les clients ont été évacués pour transformer ces hôtels en centres de détention, mais on ne sait rien du sort réservé aux employé-e-s. La seule admission de Marriott de l’utilisation de ses hôtels comme centres de détention et d’extorsion a été une déclaration lapidaire disant que ses établissements « n’étaient pas pour l’instant exploités comme des hôtels traditionnels ».

L’UITA n’a pas reçu de réponse à ce courrier.

Le 28 septembre, l’organisation régionale européenne de l’UITA, l’UITA-EFFAT, a également écrit au PDG de Marriott pour faire part de sa préoccupation concernant le refus de la chaîne hôtelière de discuter avec l’UITA d’une politique mondiale qui protège ses employé-e-s du harcèlement sexuel, les violations des droits à l’hôtel W Bali de Marriott, l’impasse des négociations aux États-Unis et le refus du groupe de discuter directement avec l’affiliée suisse UNIA à la suite de sa révélation de l’exploitation choquante du personnel d’étage dans les hôtels de Marriott à Zürich.

Marriott nous entend-t-il ?