Le 9 mars, l’État de Californie a officiellement approuvé les normes destinées à prévenir les troubles musculo-squelettiques des employé-e-s d’étage adoptées plus tôt cette année [1] par l’agence gouvernementale californienne chargée de la santé et sécurité au travail. Décrites par le Département des relations sociales du gouvernement californien comme « les toutes premières normes ergonomiques du pays élaborées spécifiquement pour protéger les employé-e-s d’étage de l’hôtellerie », elles entreront en vigueur le 1er juillet, couronnant une initiative lancée par UNITE HERE en 2012.
« Le personnel d’étage a des taux plus élevés de blessures graves et cumulées que les travailleurs-euses d’autres industries et les données montrent que ces lésions augmentent régulièrement » a indiqué Juliann Sum, directrice de l’antenne californienne de l'Administration américaine de la sécurité et de la santé au travail (OSHA). « Ce règlement fait obligation aux employeurs d’identifier, d’évaluer et de corriger les risques liés à l’entretien dans l’hôtellerie, avec la participation des employé-e-s d’étage et de leurs représentant-e-s syndicaux-ales ».
Ce règlement, selon le communiqué de presse officiel [2] (texte en anglais), exige des employeurs de l’industrie de l’hôtellerie et de l’hébergement qu’ils établissent, mettent en œuvre et maintiennent opérationnel un programme de prévention des troubles musculo-squelettiques, qui doit comprendre :
- Des procédures pour identifier et évaluer les risques liés à l’entretien, au moyen d’une évaluation des lieux de travail et avec la participation du personnel d’étage
- Des procédures pour s’enquérir des troubles musculo-squelettiques chez les employé-e-s d’étage
- Des méthodes pour corriger les risques identifiés
- La formation des employé-e-s et de l’encadrement aux pratiques sûres et aux contrôles, ainsi qu’un processus qui permette de rendre compte rapidement des blessures à l’employeur.
Les employé-e-s d’étage de Californie et du reste du monde, qui ont maintenant un précédent sur lequel s’appuyer, ont toutes les raisons de se réjouir.