Published: 11/01/2010
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Quelques 10 000 personnes, travailleurs/euses, membres de leurs familles et supporters manifestent actuellement à Ankara par des températures proches du 0° afin de protester contre une décision prise en hâte par le gouvernement de fermer leurs lieux de travail à la fin de janvier 2010.

Au moment de la vente des activités de production de produits du tabac de TEKEL (le monopole du tabac et de l’alcool de la Turquie) à BAT en février 2008, l’État avait conservé la propriété de 40 entrepôts de feuilles de tabac et de produits du tabac semi-transformés. L’affiliée de l’UITA Tekgıda-İş, qui représente les employés/es de TEKEL, n’a jamais cessé de demander l’ouverture de négociations sur le statut futur des 12 000 employés/es des entrepôts. Après avoir refusé d’entreprendre des négociations, le gouvernement annonce maintenant avoir pris la décision draconienne de fermer ces entrepôts, laissant 12 000 travailleurs/euses sans emploi et affectant au total plus de 40 000 membres de leurs familles.

Les travailleurs/euses ont commencé à arriver par autobus à Ankara, la capitale, en provenance des 106 provinces du pays. La manifestation se tient devant l’immeuble abritant le siège du parti politique au pouvoir, AKP. Pour l’instant, la police a érigé des barricades afin de contenir les manifestants/tes et empêche d’autres autobus transportant des travailleurs/euses de TEKEL de pénétrer dans le centre de la ville.

FLASH : La violence policière augmente à Ankara – des manifestants ont dû être transportés à l’hôpital et le président de Tekgida-Is, a été arrêté et placé en détention.

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Selon le président de Tekgıda-İş, Mustafa Türkel, « Les travailleurs/euses de TEKEL qui sont venus/es ici ne repartiront pas tant qu’une solution n’aura pas été trouvée. Par cette manifestation, les travailleurs/euses de TEKEL revendiquent les droits qui leurs sont reconnus par la loi. Les politiciens ont décidé de fermer les lieux de travail des travailleurs/euses de TEKEL. La réponse juste et légale consiste à transférer ces travailleurs/euses dans d’autres institutions ».