Publié : 12/04/2021

De nouvelles preuves accablantes de la détérioration des droits des travailleurs-euses au Bélarus ainsi que de la répression croissante des actions en défense de la démocratie ont été présentées au Comité de la liberté syndicale de l'OIT lors de sa session de mars 2021.

De nouvelles informations de la CSI détaillent les mesures répressives utilisées par le régime de Loukachenko depuis sa réélection frauduleuse en août 2020 ainsi que l'intimidation, le harcèlement et la répression continus et systématiques du gouvernement contre les syndicats.

Les preuves :

  • montrent comment le gouvernement de Loukachenko « ne respecte toujours pas pleinement les libertés civiles fondamentales des membres et des dirigeants syndicaux » ;
  • suscitent des inquiétudes car le gouvernement « continue d’enfreindre le droit des travailleurs de créer des organisations sans autorisation préalable ou sans obstacles ».

L'UITA accueille favorablement les conclusions du comité qui demande au gouvernement bélarusse :

  • « de prendre toutes les mesures nécessaires pour […] prévenir les violations des droits humains et assurer le plein respect des droits et libertés des travailleurs » ;
  • « de prendre les mesures voulues pour libérer tous les syndicalistes qui restent en détention et d’abandonner toutes les accusations liées à la participation à des manifestations pacifiques et à des actions syndicales » ;
  • « de prendre les mesures nécessaires pour garantir qu’aucune personne n’est détenue du fait de sa participation à une grève pacifique ».

Le rapport du comité a été adopté par le Conseil d'administration de l'OIT lors de sa récente session.

Plus tôt dans le mois, des représentant-e-s des fédérations syndicales internationales ont rencontré Svetlana Tikhanovskaya, la dirigeante en exil du Bélarus, et se sont engagé-e-s à coopérer avec elle et des représentant-e-s indépendant-e-s pour l'établissement des droits et des libertés syndicales au Bélarus.

Le comité estime que la situation actuelle au Bélarus ne garantit pas le plein respect de la liberté syndicale et l’application des dispositions de la convention, loin s’en faut. Il exprime sa vive et profonde préoccupation quant au fait que les faits récents […] semblent témoigner d’un recul par rapport à certains progrès réalisés précédemment dans la mise en oeuvre des recommandations de la commission d’enquête.
Rapport du Comité de la liberté syndicale de l'OIT sur le Bélarus