Publié : 15/10/2020

Une campagne déterminée menée par les affiliés et les alliés de l'UITA a permis de repousser une tentative du gouvernement de supprimer une protection de santé et de sécurité durement gagnée pour les travailleurs de la transformation de la viande et de la volaille au Brésil.

Comme dans de nombreux autres pays, les usines de viande et de volaille au Brésil sont devenues des foyers d'infection virale de masse. À un moment de danger critique pour les travailleurs de la viande et de la volaille, l'industrie et ses partisans politiques ont proposé de réduire la protection des travailleurs en modifiant la disposition 927 de la NR36, une disposition clé de la législation nationale qui impose une pause de 20 minutes pour chaque heure et quarante minutes de travail. La NR36, qui fixe des normes de santé et de sécurité pour le secteur, y compris des avancées ergonomiques majeures, a été établie dans la loi en 2013 après 15 ans de campagne par nos affiliés CNTA et Contac, avec le soutien des affiliés de l'UITA dans le monde entier.

Un amendement proposé à la Chambre des députés aurait limité la pause à seulement 5 % des travailleurs actuellement protégés ! Les syndicats ont riposté par une campagne visant à préserver les pauses, qui a reçu un large soutien de la part des syndicats et des alliés de la société civile et qui a été énergiquement promue par le secrétariat régional latino-américain de l'UITA.

Le 9 mai, la proposition d'amendement de la NR36 a été rejetée. Le secrétaire régional de l'UITA pour l'Amérique latine, Gerardo Iglesias, a salué l'issue positive de la lutte mais a appelé à la vigilance dans la lutte continue pour un travail décent dans le secteur.