Publié : 23/03/2022

Les 11 dirigeant-e-s et militant-e-s syndicaux-ales de l'hôtel NagaWorld Casino ont été libéré-e-s sous caution, alors que la pression internationale continue de s'accroître sur le gouvernement du Cambodge pour qu'il respecte les droits des travailleurs-euses à s'organiser et à négocier collectivement. Alors que les accusations criminelles pèsent toujours sur les 11 dirigeant-e-s et militant-e-s syndicaux-ales et qu'aucun progrès n'a été réalisé en ce qui concerne la réintégration des 365 travailleurs-euses licencié-e-s ou le droit à la négociation collective, l'UITA a déposé une plainte contre le gouvernement cambodgien auprès du Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du travail (OIT), dans laquelle elle fait état de nombreuses violations des droits fondamentaux des travailleurs-euses.

  • La plainte de l'UITA arrive alors que l'OIT prépare une mission de contacts directs au Cambodge la semaine prochaine et demande au gouvernement cambodgien de remédier aux violations des conventions 87 et 98 de l'OIT, de retirer sans condition toutes les charges retenues contre les dirigeant-e-s et les militant-e-s syndicaux-ales et d'accorder au syndicat LRSU une pleine reconnaissance.
  • Dans un effort flagrant pour empêcher la reconnaissance de LRSU, affilié de l'UITA, la direction de NagaWorld et le gouvernement cambodgien ont conspiré pour accélérer la certification d'un nouveau faux syndicat afin d'éviter de négocier avec le représentant légitime des travailleurs-euses.
  • LRSU continue de réclamer des négociations sur la réintégration des 365 membres licenciés injustement et des négociations collectives de bonne foi.

Hidayat Greenfield, Secrétaire régional de l'UITA pour l'Asie et le Pacifique, a déclaré : « LRSU a une fois de plus clairement indiqué sa volonté de négocier de bonne foi avec NagaWorld afin d'obtenir la réintégration des membres du syndicat injustement licenciés et, pour ceux-celles qui ont choisi d'accepter le licenciement, de recevoir la totalité de l'indemnité de licenciement à laquelle ils-elles ont légalement droit. Dans le même temps, la communauté internationale doit clairement faire savoir que toutes les accusations portées contre les dirigeant-e-s syndicaux-ales arrêté-e-s doivent être abandonnées et que des réformes juridiques complètes doivent protéger les droits syndicaux et empêcher la criminalisation des activités syndicales. »

LRSU a une nouvelle fois clairement indiqué sa volonté de négocier de bonne foi avec NagaWorld afin d'obtenir la réintégration des membres du syndicat injustement licenciés et, pour ceux-celles qui ont choisi d'accepter le licenciement, de recevoir la totalité de l'indemnité de licenciement à laquelle ils-elles ont légalement droit. Dans le même temps, la communauté internationale doit clairement faire savoir que toutes les accusations portées contre les dirigeant-e-s syndicaux-ales arrêté-e-s doivent être abandonnées et que des réformes juridiques complètes doivent protéger les droits syndicaux et empêcher la criminalisation des activités syndicales.
Hidayat Greenfield, secrétaire régional de l'UITA Asie-Pacifique