Publié : 24/06/2021

L'affiliée guinéenne de l'UITA, la FHTRC-ONSLG, a tenu une conférence de presse le 24 juin 2021 pour commémorer Mariam Camara, employée d’étage et militante syndicale au Sheraton Grand Conakry, décédée le 24 juin 2020 en pleine lutte pour la couverture santé des travailleurs-euses de l'hôtel. Depuis l'élection réussie du syndicat en février 2020, la priorité du syndicat a été les soins de santé étant donné que le Sheraton est le seul hôtel de luxe du pays qui ne couvre aucun frais de santé pour ses employé-e-s.

  • Lorsque l’employée d’étage du Sheraton Grand Conakry, Mariam Camara, est tombée malade, l'hôtel a refusé de couvrir ses frais, malgré les nombreuses actions de protestation de la FHRTC et de l'UITA.
  • Depuis son ouverture, le Sheraton Grand Conakry ne cesse de se livrer à des activités antisyndicales et a licencié en octobre 2020 les deux principaux responsables syndicaux, le Secrétaire général Amadou Diallo et le Secrétaire général adjoint Alhassane Diallo.
  • La campagne pour les soins de santé et pour la réintégration des dirigeants syndicaux injustement licenciés se poursuit avec une nouvelle plainte déposée hier par l'UITA auprès de la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale (principal investisseur du Sheraton) concernant le refus de Palma Guinée (propriétaire du Sheraton) de se conformer aux normes de performance de la SFI et au droit national et international.

Dans ses commentaires lors de la conférence de presse, la Secrétaire générale de la FHTRC-ONSLG, Asmaou Bah Doukouré, a déclaré : « En tant que femme, dirigeante d'un mouvement de femmes et responsable syndicale, je peux dire que la mort de Mariam à l'âge de 32 ans est une tragédie qui aurait pu être évitée si Sheraton avait pris soin d'elle. Nous devons nous mobiliser pour défendre les droits de tous-tes les travailleurs-euses en Guinée et dans toute l'Afrique, afin que de telles tragédies ne se répètent plus jamais. »

La conférence de presse a été suivie d'une lecture commémorative du Coran au domicile familial de Mariam. Qu'elle repose en paix.

En tant que femme, dirigeante d'un mouvement de femmes et responsable syndicale, je peux dire que la mort de Mariam à l'âge de 32 ans est une tragédie qui aurait pu être évitée si Sheraton avait pris soin d'elle. Nous devons nous mobiliser pour défendre les droits de tous-tes les travailleurs-euses en Guinée et dans toute l'Afrique, afin que de telles tragédies ne se répètent plus jamais.
Asmaou Bah Doukouré, Secrétaire générale de la FHTRC-ONSLG