Publié : 24/08/2022

Après avoir fermé en décembre 2021 en raison de fuites d'eau et de moisissures dangereuses et après six mois de congé technique pour le personnel, la direction du Sheraton Grand Conakry a annoncé son intention de licencier la majorité des travailleurs et travailleuses jusqu'à la réouverture de l'hôtel. Lors des négociations mandatées par le gouvernement concernant le licenciement prévu, le propriétaire de l'hôtel, Palma Guinée, et l'opérateur, Marriott, ont refusé de fournir à la FHTRC-ONSLG, affiliée à l'UITA, ou au gouvernement guinéen, des documents décrivant le problème de moisissure et le calendrier de remédiation. Malgré la proposition de l'inspecteur du travail guinéen et du ministère du travail de préserver l'emploi en prolongeant la période de congé technique jusqu'à 2 ans pendant la rénovation de l'hôtel, la direction de l'hôtel a refusé d'engager des négociations de bonne foi.

Veuillez regarder une courte vidéo (en anglais, en français) présentant les familles de ces travailleurs-euses, dont la plupart font vivre entre 10 et 15 personnes avec leur salaire.

Le syndicat demande à la SFI, à Palma Guinée et à Marriott de :

  • prolonger le statut de chômage temporaire des travailleurs-euses jusqu'à la réouverture de l'hôtel ;
  • participer à un fonds d'aide d'urgence qui fournirait aux travailleurs-euses le salaire minimum mensuel guinéen ;
  • garantir le droit du personnel existant de retrouver son emploi lors de la réouverture de l'hôtel.

Maminata Camara, déléguée syndicale au Sheraton Grand Conakry, a déclaré : « Beaucoup de nos collègues sont maintenant confronté-e-s à des mois de chômage. Il en résultera que les familles auront du mal à payer leur loyer et que certain-e-s travailleurs-euses risqueraient de devenir des sans-abri. En outre, le trimestre scolaire vient de commencer et les frais de scolarité sont dus. C'est terrible que notre entreprise ne nous soutienne pas après tant d'années de service. J'ai ouvert cet hôtel, je mérite mieux. »

 

Beaucoup de nos collègues sont maintenant confronté-e-s à des mois de chômage. Il en résultera que les familles auront du mal à payer leur loyer et que certain-e-s travailleurs-euses risqueraient de devenir des sans-abri. En outre, le trimestre scolaire vient de commencer et les frais de scolarité sont dus. C'est terrible que notre entreprise ne nous soutienne pas après tant d'années de service. J'ai ouvert cet hôtel, je mérite mieux.
Maminata Camara, déléguée syndicale, Sheraton Grand Conakry