Publié : 03/06/2022

Le régime militaire illégitime du Myanmar a tenté de dissimuler la vérité et d'induire en erreur le peuple du Myanmar quant à son statut à la Conférence internationale du Travail en publiant un communiqué de presse laissant entendre que le régime participerait à une réunion des ministres du travail des pays non-alignés qui se tiendrait parallèlement aux travaux de la conférence. La répression brutale de la liberté d'expression par la junte militaire, la censure et les arrestations de journalistes indépendant-e-s permettent au Conseil d'administration de l'État (SAC) de propager de tels mensonges par le biais des médias contrôlés par l'État.

Voici la vérité sur le statut du Myanmar à l'OIT :

  • Pour la deuxième année consécutive, l'OIT a rejeté les lettres de créance du gouvernement militaire du Myanmar ; le 2 juin, la Commission de vérification des pouvoirs de la Conférence internationale du Travail (CIT) a décidé « qu'aucun-e délégué-e du Myanmar ne serait accrédité-e à la CIT de 2022 ».
  • La Commission a également noté « qu'aucune invitation n'a été adressée au Myanmar pour assister à une quelconque réunion de l'OIT depuis la décision de la CIT de 2021 de refuser l'accréditation ».
  • La Commission a également noté que le Conseil d'administration de l'OIT « déplore l’absence de progrès concernant le respect de la volonté du peuple, des institutions et des processus démocratiques » et prend note de la résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui a condamné le coup d'État militaire et « a appelé les forces armées du Myanmar à mettre fin à la déclaration de la loi martiale et à revenir à la transition démocratique au Myanmar et à mettre fin à toute obstruction au processus démocratique au Myanmar ».

L'UITA approuve la résolution du Conseil des droits de l'homme et demande que le gouvernement du Myanmar soit exclu des institutions de l'ONU jusqu'à ce que la démocratie prévale et que les droits démocratiques soient respectés.

La Secrétaire générale de l'UITA, Sue Longley, a déclaré : « L'UITA est solidaire de tous-tes les travailleurs-euses et de leurs syndicats qui souffrent de violations extrêmes des droits aux mains des forces armées. Nous pleurons ceux et celles qui ont perdu la vie et nous demandons la libération des personnes qui sont emprisonné-e-s pour avoir défendu leurs droits. »

L'UITA est solidaire de tous-tes les travailleurs-euses et de leurs syndicats qui souffrent de violations extrêmes des droits aux mains des forces armées. Nous pleurons ceux et celles qui ont perdu la vie et demandons la libération des personnes qui sont emprisonné-e-s pour avoir défendu leurs droits.
Sue Longley, secrétaire générale de l'UITA