Published: 11/01/2010
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Les travailleurs/euses, leur syndicat et la Fédération générale de l’alimentation et du tourisme (FGAT) exigent de connaître la vérité derrière la vente secrète d’une fabrique de crème glacée par Nestlé.

À la suite d’une grève tenue les 3 et 4 décembre (cliquer ici pour l’article précédent) et l’échec de la médiation sous les auspices de l’Inspection du travail, les travailleurs/euses de la fabrique de crème glacée de Nestlé ont déclenché une nouvelle grève du 27 au 30 décembre.

Le 17 novembre 2009, les travailleurs et travailleuses de la fabrique de crème glacée Nestlé de Carthage ont été informés/es, par un avis placardé sur les tableaux d’affichage, que leur usine avait été vendue. Nulle raison de s’inquiéter, selon Nestlé, qui a assuré aux travailleurs/euses qu’ils/elles seraient transférés/es au nouvel employeur avec tous leurs droits.

Le problème tient au fait que Nestlé refuse de divulguer quelque détail que ce soit à propos de la vente. L’Inspecteur général du travail, au moment de convoquer les parties en médiation, avait spécifiquement exigé que Nestlé remette la partie sociale de l’accord de vente. Nestlé n’a cependant présenté qu’une déclaration signée par un avocat attestant qu’il avait assisté aux négociations et certifie que les acquis des travailleurs/euses vont être sauvegardés.

Le transfert de l’entreprise doit avoir lieu le 1er janvier, date à laquelle la totalité des 105 travailleurs/euses employés/es par Nestlé Crème Glacée Tunisie sera transférée à un nouvel employeur. Le syndicat a demandé l’ouverture de négociations sur l’avenir de ces travailleurs/euses dont plusieurs avaient été récemment transférés/es à la fabrique de crème glacée depuis d’autres entreprises de Nestlé Tunisie, un détail qui soulève des questions additionnelles à la lumière de la vente et du secret qui l’entoure.

Dans une tentative de le faire taire, Nestlé a transféré le secrétaire général du syndicat Habib Ben Aifa de son poste de représentant des ventes à un emploi de bureau, où on lui a confié des tâches qu’il a terminé moins d’une semaine après son transfert. Depuis, il continue de se rendre tous les jours au travail, où il fait l’objet d’une surveillance constante.

AGISSEZ MAINTENANT! – Dites à Nestlé que vous appuyez les demandes justes des travailleurs/euses tunisiens/ennes!

Le Syndicat de Nestlé Tunisie et la Fédération générale de l’alimentation et du tourisme (FGAT) exigent (1) des négociations sur l’avenir des 105 travailleurs/euses de la fabrique de crème glacée, et (2) la fin du harcèlement envers le syndicat et la réintégration du secrétaire général dans son ancien poste au sein de la société. Affichez votre soutien et envoyez un message dès aujourd’hui!

Notez qu’il est possible que vous receviez un message “non délivré” dans la mesure où il semblerait que Nestlé bloque systématiquement les messages concernant cette question spécifique. L’UITA va faire en sorte que Nestlé reçoive bien l’ensemble des messages.