Un rapport accablant sur l'incapacité des entreprises du secteur de la viande à protéger leurs travailleurs-euses pendant la pandémie a été publié par FAIRR, un réseau mondial d'investisseurs qui se concentre sur les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans l'industrie mondiale des protéines. Unpacking Labour Risk in Global Meat Supply Chains, le premier rapport de FAIRR (en anglais uniquement) sur les conditions de travail dans le secteur de la viande décrit des relations de travail inférieures aux normes : « L'impact du COVID-19 démontre clairement que le secteur a besoin de protections plus solides de la main-d'œuvre et d'une plus grande reconnaissance par les entreprises, dans leurs politiques, leurs déclarations et leurs pratiques, de l'importance et de la pertinence de la voix des travailleurs-euses dans l'identification des risques au sein des opérations. »
Le Secrétariat de l'UITA apporte des conseils à FAIRR sur l'accès aux droits et l'application des normes du travail. La région Asie-Pacifique et la région Amérique latine de l'UITA ont fourni des informations de base et contribué à l'enquête auprès des entreprises qui a conduit à la rédaction du rapport. Le rapport conclut que :
- la pandémie de COVID a mis en évidence des pratiques de travail dangereuses et préjudiciables, notamment des contrats de travail précaires exacerbant les risques liés au travail ;
- les entreprises doivent encourager la représentation des travailleurs-euses par des syndicats indépendants et s'engager dans des négociations collectives généralisées. La transparence sur les taux d'adhésion aux syndicats, sur le nombre de travailleurs-euses protégé-e-s par la négociation collective et sur les normes exigées des fournisseurs démontre comment une entreprise fait respecter son soutien à ces droits fondamentaux ;
- les indemnités de maladie sont une disposition nécessaire pour améliorer les normes ainsi que les rapports relatifs à la sécurité et à la santé au travail ;
- les entreprises doivent coopérer avec les travailleurs-euses et leurs syndicats en ce qui concerne le changement climatique et l'automatisation et doivent aligner leurs stratégies climatiques dans le cadre d'une transition juste.
James Ritchie, Secrétaire général adjoint de l'UITA, a déclaré : « Les affiliées de l'UITA sont encouragées à utiliser ce rapport significatif comme outil d'organisation pour augmenter le nombre de travailleurs-euses syndiqué-e-s et de négociations collectives dans l'industrie de la viande. Le réseau d'investisseurs FAIRR représente 47 trillions de dollars d'actifs sous gestion, et l'UITA continuera à travailler avec FAIRR pour permettre à davantage de travailleurs-euses de la viande d'accéder à leurs droits et de bénéficier de l'adhésion syndicale et de la négociation collective. »