Malgré des bénéfices records, non seulement les travailleurs et travailleuses ne reçoivent pas leur juste part, mais ils et elles continuent à endurer des conditions de travail pénibles dans l'ensemble de l'industrie touristique espagnole. Lors d'une réunion tenue le 23 juillet, les affiliées de l'UITA ont rappelé au ministre de l'industrie et du tourisme qu'en dépit d'une croissance sans précédent du nombre de visiteurs et de la rentabilité, il n'y a pas de répartition équitable des bénéfices.
- Malgré la réforme du travail menée avec succès par le gouvernement, le secteur touristique espagnol reste caractérisé par des emplois précaires, des bas salaires et du travail non rémunéré, autant d'éléments qui rendent impossible tout équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
- Cette situation affecte de manière disproportionnée les femmes, qui représentent la majorité de la main-d'œuvre (55 %) et les salaires les plus bas.
- Les syndicats ont également mis en garde contre l'impact des températures excessives sur le lieu de travail (par exemple dans les cuisines) et le stress lié au travail, qui entraînent de graves troubles musculo-squelettiques et des risques psychosociaux. Ils ont également rappelé la nécessité de trouver des solutions juridiques, y compris la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les personnes travaillant dans le secteur de l'entretien ménager.
Les affiliées de l'UITA CC.OO Servicios et FeSMC-UGT ont exprimé la demande que, alors que le secteur poursuit sa croissance sans précédent, les bénéfices soient équitablement répartis et que le secteur soit durable d'un point de vue environnemental et social. Les initiatives syndicales telles que Fair Hotels sont essentielles à la construction d'un secteur du tourisme plus socialement responsable. Le ministre du tourisme a réaffirmé son soutien et son engagement à l'égard de cette importante initiative.
