Le 5 février, une délégation syndicale internationale composée de représentant-e-s de l’UITA, de nos FSI sœurs ISP et IndustriAll et de la CSI a présenté une lettre au gouvernement de l’Algérie, à son consulat général à Genève, condamnant la répression que subissent actuellement les syndicats indépendants dans ce pays. En sus de la nouvelle avalanche de poursuites judiciaires [1] intentées contre Raouf Mellal, président du syndicat indépendant du secteur de l’énergie SNATEGS, le secrétaire général de ce syndicat, Abdelkader Kawafi, est également poursuivi pour « diffamation ». Kaddour Chouicha, le coordinateur national du syndicat indépendant du secteur de l’éducation SESS, sera jugé le même jour que le secrétaire général du SNATEGS pour une prétendue « incitation » à un rassemblement non autorisé. Le SNATEGS et le SESS sont deux organisations syndicales adhérentes à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), que le gouvernement refuse de reconnaître.
Le 20 janvier, la police algérienne a dispersé par la force une manifestation organisée par le SNATEGS à Alger, la capitale, et arrêté plus d’un millier de manifestant-e-s pacifiques qui ont été détenu-e-s pendant 10 heures dans des sites éloignés après que leurs téléphones portables aient été confisqués et les preuves de l’intervention policière effacées.