Lors d’un scrutin, les employé-e-s du Sheraton Grand Conakry, appartenant à Marriott et le plus grand hôtel du pays, ont voté à 96% en faveur de la formation d’un syndicat et ont élu les responsables syndicaux-ales.
Confronté-e-s aux bas salaires, aux heures supplémentaires non payées et à l’absence de prestations de soins de santé, les employé-e-s de cet établissement cinq étoiles ont décidé de former un syndicat. Ils et elles sont aujourd’hui obligé-e-s de consacrer près de la moitié du salaire mensuel moyen au loyer, laissant à peine de quoi joindre les deux bouts.
Après avoir pris contact avec la Fédération de l'hôtellerie, du tourisme, de la restauration, catering et branches connexes (FHTRC), affiliée à l’UITA, les employé-e-s du Sheraton ont entamé en mars 2019 le long processus qui a abouti au scrutin couronné de succès du 11 février. Durant cette période, la direction de l’hôtel a essayé par tous les moyens possibles d’empêcher la tenue de ces élections professionnelles.
Le syndicat planifie à présent les prochaines étapes dans l’objectif d’améliorer les conditions de travail, en commençant par la négociation d’une convention collective qui doit améliorer l’accord de branche national conclu en 2018 [1].
Les employé-e-s du Sheraton, la fédération guinéenne de l’hôtellerie FHTRC et la centrale nationale ONSLG ont chaudement remercié l’UITA et en particulier son affiliée nord-américaine UNITE HERE! pour leur soutien constant.