Le 10 août, les membres de BCTGM (syndicat international des travailleurs-euses de la boulangerie, confiserie, tabac et meunerie), affilié à l'UITA, se sont mis en grève chez Mondelēz à Portland, dans l'Oregon, en raison des demandes de l'entreprise qui souhaitait obtenir d'importantes concessions en matière de négociation collective de la part de BCTGM et de ses membres chez Nabisco à travers les États-Unis.
- Cette attaque contre les conditions de travail chez Nabisco fait suite à la décision prise par l'entreprise en 2021 de fermer deux boulangeries à Fairlawn, dans le New Jersey, et à Atlanta, en Géorgie, où travaillaient plus de 1000 membres de BCTGM. Les demandes de négociation de Mondelēz s'inscrivent également dans un contexte où l'entreprise a déjà délocalisé des centaines d'emplois syndiqués de BCTGM au Mexique, où les coûts de la main-d'œuvre sont moins élevés, où il y a peu de syndicats indépendants et où la protection des travailleurs-euses est faible.
- Les travailleurs-euses de Nabisco sont classé-e-s comme travailleurs-euses essentiel-le-s de l'alimentation et ont travaillé tout au long de la pandémie de COVID-19.
- Les entreprises de transformation alimentaire comme Mondelēz ont vu leurs revenus grimper en flèche, car davantage de personnes ont mangé à la maison pendant la pandémie et ont grignoté des produits comme ceux fabriqués par les travailleurs-euses de Mondelēz (par exemple, les Oreos).
- Au cours de l'année écoulée, d'autres affiliées de l'UITA ayant des membres chez Mondelēz ont également signalé avoir eu des négociations collectives difficiles avec Mondelēz. Dans certains cas, les travailleurs-euses n'ont eu d'autre choix que de mener des actions syndicales.
Vous trouverez ici une déclaration du Président international de BCTGM, Anthony Shelton, sur la grève.